Le droit de grève, comme son nom l’indique, est un droit. Il est même inscrit dans la Constitution…

Un ou deux syndicats ont clamé leur détermination à poursuivre les grèves… Des grèves-surprises, évidemment, à des moments calculés pour plonger les usagers dans les pires difficultés.

C’est quand même difficile à comprendre et à admettre !… La loi est votée… Une très large majorité de représentants du peuple français, députés et sénateurs, a tranché. Et jusqu’à preuve du contraire, ce sont nos représentants, nous les avons élus ! Contester une loi, n’est-ce pas jouer avec le feu ?

Comparaison n’est pas raison, mais vous vous voyez bloquer la circulation de votre ville, parce qu’on va remplacer la balise par un stop à l’angle des deux rues principales et que, l’emplacement n’étant encore décidé, vous exigez que le nouveau poteau soit planté exactement au même endroit que l’ancien ?… Pour peser sur la décision…

Des négociations sont en cours. Elles portent sur le statut des « nouveaux » cheminots qui seront recrutés à partir de 2020. Ça paraît bizarre de décider d’avance que ce statut, qui n’est même pas encore proposé, ne convient pas…

 

Mais ne soyons pas naïfs. Il est évident que la proposition ne sera pas satisfaisante, puisqu’elle ne sera pas la copie conforme du statut actuel... Autrement dit, c’est bel et bien la loi votée par le Parlement qui est remise en cause.

Lorsque le site des Frontaliers avait mis en ligne un questionnaire sur la grève SNCF, les premières réponses correspondaient globalement au sentiment des Français, entre 60 et 70% de mécontents. Tout-à-coup, allez savoir pourquoi, ce pourcentage est passé à 30%... Devinez pourquoi ! Les gens qui s’étaient passé la consigne, ont eu sans doute d’autres missions à accomplir et on est revenu à 71%...

Espérons que ces mêmes gens respecteront la liberté d’expression et la liberté de ton de cet éditorial... Espérons !

Stanislas Kopenski