La route des frontaliers est un chemin dangereux. Nombre d’automobilistes en hausse constante, va-et-vient incessant de poids lourds et infractions de la route ne font pas ménage. D’autant qu’il n’est pas rare que le frontalier soit un conducteur pressé.

Résultat, des itinéraires de plus en plus accidentogènes, et, a fortiori, des nombres de blessés et d’issues fatales eux-aussi en progression.

C’est le constat dressé par la police de l’autoroute sur son réseau d’intervention (A31, A30 er RN431) que relaie le Républicain Lorrain.

Ainsi, le quotidien apprend que depuis le 1er janvier de cette année, 403 accidents matériels ont été recensés sur ces axes. Un an plus tôt, le bilan était de 362 et même 298 en 2014.

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Infractions en progression

Plus dramatique encore la statistique concernant le nombre d’accidents corporels. Cette fois, la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) en a relevé 24, contre respectivement 27 et 16 sur les années complètes de 2018 et 2014.

Sans compter que le bilan mortel est déjà le pire depuis cinq ans avec sept personnes décédées.

Alcool, téléphone, changement de voie… Toutes ces raisons expliquent la tendance à la hausse des accidents. Tout comme la densité du trafic.

Au nord de Thionville, a été relevé une hausse de 10 % du trafic entre 2013 et 2018 tandis que 19.5 % de véhicules supplémentaires transitent via le secteur de Fameck.

On ne saurait que trop conseiller la prudence et la patience.

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