C’est une projection tout aussi navrante que presque pas surprenante que partage le Républicain Lorrain mardi. Selon le quotidien, l’aménagement de l’A31 bis, élevé au rang de « priorité nationale », pourrait bien voir son statut révisé.

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Sujet de discorde entre gouvernement français, élus locaux et citoyens, l’avenir de ce projet majeur quant à la mobilité du territoire semble se diriger vers une nouvelle zone de turbulence.

Fin des concertations publiques

Les consultations publiques vont s’achever prochainement, le 27 février en Moselle et le 1er mars en Meurthe-et-Moselle, tandis qu’elles n’ont pas rencontré l’écho escompté et nécessaire de la population.

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Ensuite, poursuit le RL, parce que les thèmes de discussion des dernières réunions publiques sont teintés d’un certain scepticisme quant à l’utilité d’un tel ouvrage.

Le président du Sillon lorrain et maire de Thionville, Pierre Cuny, s’en est d’ailleurs offusqué dans les colonnes du canard. « On mélange problème de mobilité et alternatives nouvelles. L’A31 bis est indispensable même si ça ne sera pas suffisant. »

D’autres élus soupçonnent quant à eux que les caisses étatiques soient dans le rouge.

Pas plus aujourd’hui qu’hier donc, le projet d’A31 bis ne sait dans quelle direction il va.

Le Luxembourg a décidé de mettre 356 millions pour la troisième de l’A3

Voilà ce qu’on pouvait lire le 19 février dans Paperjam :

«Si cela se confirmait, ce serait regrettable et problématique.» Le ministère de la Mobilité et des Travaux publics s’interdit de commenter la politique menée chez nos voisins. Contacté mardi matin par Paperjam, la porte-parole du ministère de François Bausch, Dany Frank, rappelle quand même que «le Luxembourg s’est déjà engagé dans la mise à deux fois trois voies sur l’A3, dont la troisième voie serait réservée pour le covoiturage et le bus.»

Le Luxembourg a même décidé d’y consacrer une enveloppe plafonnée à 356 millions d’euros depuis décembre 2017.

La semaine dernière, dans une réponse parlementaire, le ministre avait confirmé que les travaux du premier des cinq tronçons pourraient commencer au début de 2020. Le chantier doit démarrer entre la Croix de Gasperich et les stations-service de Berchem parce que cette partie est le point de jonction entre trois autoroutes (A1, A6 et A3). Les quatre parties, à terminer d’ici 2025, sont «Croix de Bettembourg-Zoufftgen et Dudelange-centre», «Livange et le viaduc», «Croix de Bettembourg» et «Livange-Croix de Bettembourg».

 

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