La dernière étude commune du Liser et de la BCL dressait le profil type du frontalier. L’une des caractéristiques qui s’en dégageait était le temps passé par les travailleurs frontaliers dans les trajets domicile-lieu de travail : 46 min en moyenne, soit deux fois plus que les résidents.

Parmi ces navetteurs, nombreux sont ceux qui montent à bord des bus ou des trains. Moins fatiguant et par la même moins dangereux que de prendre la route qui nécessite une vigilance permanente, d’autant plus accrue aux heures de pointe.

Deux à trois plus stressés

Plus écologique également à l’heure où fleurissent une pléthore de bilans alarmistes sur les conséquences environnementales, dues en grande partie aux émissions polluantes de l’industrie et des carburants.

En termes de santé publique, la mobilité douce possède des vertus indéniables et réduit la mortalité des personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées) et les plus à même de développer des complications respiratoires.

Aussi, intégrer durablement ce changement de mentalité n’est pas chose aisée et comporte des effets indésirables. Le stress en fait partie et ses retombées néfastes sur l’organisme sont prouvées depuis longtemps : hypertensions artérielle, AVC, obésité, dépression…

Or, il est également démontré que les usagers habituels des transports en commun font face à un niveau de stress démultiplié par rapport à la moyenne de la population.

Les raisons : l’anxiété générée par les retards, les pannes, et leurs répercussions sur le travail, l’énervement ou la lassitude lorsque les wagons sont combles, voire l’insécurité dans une période un peu troublée, l’ambiance thermique (trop chaud ou trop froid) et sonore, les odeurs ou encore les incivilités.

Des aménagements nécessaires

Plusieurs études, mentionnées par le pure player Slate, telles celles de l’université de Nottingham ou du cabinet Technologia témoignent d’un stress deux à trois plus élevé que la normale pour les coutumiers du train, du bus, ou du métro dans les grandes métropoles.

Si bien que cette thématique constitue un réel enjeu de santé publique nécessitant des aménagements tant sur l’amélioration des moyens existants que des méthodes alternatives.

Ainsi, le vélo demeure, et de loin, la solution de déplacement la plus bénéfique à tous les niveaux. Encore faut-il que les infrastructures permettent aux cyclistes de circuler efficacement et sans… générer de stress quant à l’éventuelle dangerosité des voies de circulation.