Commandée fin 2018, réceptionnée début 2023 : il a fallu que les CFL se montrent patients avant de recevoir depuis les ateliers espagnols d’Alstom leur première automotrice Coradia Stream High Capacity. Mais l’engin est bien arrivé au Grand-Duché, concrétisant un investissement record de la compagnie des chemins de fer luxembourgeois.

En effet, il est ici question d’une commande de 34 automotrices au total, pour un chèque de 400 millions d’euros. Un effort inédit qui devrait booster de 46% le nombre de sièges ouverts aux passagers CFL à l’horizon 2025.

Mais avant les passagers, ce sont des techniciens qui vont prendre possession du matériel roulant. Le temps d’effectuer une série de tests et mesures. Des contrôles indispensables pour valider la sécurité des rames (à double étage) mais aussi leur parfaite adaptation aux réseaux frontaliers.

Car, à l’avenir, les trains Coradia desserviront autant les gares nationales que wallonnes ou lorraines.

Côté Belgique, les essais ont déjà débuté. Pour la France, la phase d’expérimentation devrait s’achever mi-février, tandis que les locomotives seront étudiées sous toutes les coutures jusqu’en mars au Grand-Duché.

Aucune annonce n’a été faite pour un possible usage côté Allemagne par contre.

Une conduite (presque) automatique

Les CFL ont planifié la phase-test de sorte à perturber le moins possible le trafic. « Lors de chaque campagne d’essais, les 4 premières séries d’essais se dérouleront de nuit sur une ligne électriquement isolée tandis que la dernière sera réalisée en journée, en situation de trafic normal », informe la compagnie.

Si la première des 34 automotrices flambant neuves devrait entrer en service officiel début 2024, le reste de la flotte sera déployé au fur et à mesure jusque fin 2025. Et déjà le directeur général des CFL, Marc Wengler, de faire rêver les futurs passagers en évoquant le « confort exemplaire » des rames et une « technologie à la pointe ».

Signe de cette modernité : Coradia bénéficie du système "Automatic Train Operation". Cette fonctionnalité permettra l’automatisation partielle de la conduite (« qui reste sous la responsabilité d’un conducteur »). Un mode assurant la régulation de la vitesse du train en fonction du trafic et, par conséquent, l'optimisation de la consommation électrique.

 

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