Ce n’est plus une révolution mais bien une nouvelle façon d’envisager les déplacements. Fruit d’une réflexion en cours depuis 2018 et après avoir lancé un appel d’offres international, les Chemins de fer luxembourgeois réceptionneront dans trois mois, deux minibus électriques et 100% autonomes.

Jusqu’à 14 passagers à 25 km/h

Spécialiste dans les solutions technologiques orientées vers le secteur du transport, c’est l’entreprise néo-zélandaise HMI Technologies qui a été retenue par la compagnie ferroviaire luxembourgeoise pour fournir les deux navettes autonomes.

Ces dernières font partie des modèles « Lift » appartenant à la gamme baptisée “Ohmio”. « Cette coopération s’annonce bénéfique pour chaque partie, elle permettra aux CFL d’acquérir de l’expérience dans le domaine de la conduite autonome et de contribuer à l’émergence de ce type de véhicule dans la mobilité de demain », souligne Carlo Hansen, chef du service Bus des CFL.

Dans le détail, les deux minibus pourront rouler à une vitesse de 25 km/h et transporter jusqu’à 14 passagers, y compris des personnes à mobilité réduite. Pour les CFL, l’objectif affiché est « de proposer aux clients une chaine de mobilité continue de porte à porte sans devoir recourir à la voiture pour rejoindre la gare ou l’arrêt de train le plus proche ».

Une fois homologués par Luxcontrol et habilités à circuler en conditions de trafic réelles, les deux minibus devraient effectuer « des trajets programmés sur une sorte de rail virtuel, définissant la voie à suivre », précise Carlo Hansen. Pour rappel, la législation grand-ducale stipule qu’un accompagnateur soit obligatoirement présent à bord des véhicules, au cas où.

Une phase de tests indispensable

À peine arrivés de Nouvelle-Zélande sur le sol luxembourgeois, les deux minibus Ohmio démarreront toute une batterie de tests sur deux sites fermés : chez IEE à Bissen et au terminal intermodal des CFL à Bettembourg-Dudelange.

Un rodage indispensable pour assurer l’enjeu principal : la sécurité des passagers qui emprunteront ce nouveau moyen de transport. Une sécurité qui sera notamment garantie grâce « à différents capteurs placés en carrosserie et qui permettront aux navettes de communiquer en permanence avec leur environnement », ajoute Carlo Hansen.

Au Luxembourg, ces deux navettes autonomes des CFL ne seront pas pionnières dans leur domaine. C’est la commune de Contern qui a été la première à « dégainer » une navette autonome, dès 2018. Celle-ci pouvait embarquer 15 personnes au maximum (dont quatre debout) et reliait la gare Contern-Sandweiler à la zone d’activités. Dans son sillon, la capitale suivait avec la mise en place de deux navettes autonomes (les City Shuttle 2) permettant de relier l’ascenseur panoramique à la gare funiculaire de Pfaffenthal.

Plus récemment, en septembre 2021, c’est Esch-sur-Alzette qui se décidait à tester l’Uelzecht Mobil, un autre modèle de navette autonome (15 passagers maximum) sur la rue de l’Alzette. Cette dernière expérimentation prendra fin le 31 décembre prochain.

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