Elles commençaient presque à faire partie du paysage depuis leur déploiement le 24 septembre dernier.

Des trajets Thionville-Kirchberg-Glacis dans un premier temps, réadaptés par la suite en fonction des travaux à Thionville et des demandes d’usagers : Yutz, Metzervisse, Distroff, Mondorff et Mondorf-lès-Bains, à raison de trois navettes de sept places chaque jour aux heures de pointe. L’initiative avait déjà réussi à fidéliser quelques dizaines d’usagers.

Des discussions avaient même été entamées avec les édiles de communes environnantes, Hettange-Grande et Kanfen en l’occurrence.

Participation à un appel d’offres européen

Toujours est-il que les petits cars Kussbus n’emprunteront plus les routes mosellanes. La décision a été actée à l’issue d’une réunion des actionnaires en fin d’année.

La raison : un recentrage, temporaire tout du moins, des activités. « Nous avons fait le point sur les nouvelles opportunités. Nous avons la chance de participer à un appel d’offres européen pour notre technologie, explique Annunziata Favasuli, porte-parole de la jeune entreprise. Pour réellement développer le système, nous avons besoin d’allouer des ressources. A l’inverse de la Belgique où il est bien implanté et nécessite moins d’investissement, ce n’était que le début en France. Il s’agit réellement d’un choix tactique. »

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Rien n’a encore filtré, en revanche, concernant ce projet européen où Kussbus fera face à la concurrence.

La représentante de la start-up n’élude en outre pas la problématique de la rentabilité, « un point qui, bien entendu, entrait en compte » du côté de l’Hexagone.

En comparaison, les 19 bus et quatre navettes en circulation côté belge véhiculent quelque 1.500 usagers réguliers.

Les maires et utilisateurs ont bien entendus été informés de cette halte, confirme Mme Favasuli.

Quant à savoir si Kussbus envisage, à terme, un retour en France, rien n’est établi et donc exclu. « L’avenir est une opportunité », conclue ainsi Annunziata Favasuli.

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