Dans le cadre d’une question parlementaire, la députée Claudia Dall’Agnol a interrogé le Ministre du Développement Durable et des Infrastructures, François Bausch, au sujet des embouteillages au Luxembourg et de la manière de prévenir les usagers de la route en cas de perturbation.

Elle regrette notamment que les automobilistes ne soient informés d’un ralentissement via les panneaux à messages variables qu’une fois qu’ils sont dans le bouchon et s’interroge sur les moyens de fluidifier le trafic.

Le trafic a quadruplé depuis 1985

Dans sa réponse, le Ministre explique que depuis la mise en place des compteurs sur l’autoroute (1985), le trafic sur les autoroutes du Luxembourg a quadruplé pour arriver à une quasi-saturation vers 2010.

Les autoroutes sont arrivées aux limites de leurs capacités et le trafic sur les routes nationales a non seulement augmenté, mais s’est de nouveau décalé vers le réseau secondaire, explique le Ministre dans sa réponse. En conséquence, la gestion du trafic sur les autoroutes doit également prendre en compte la saturation du réseau secondaire“.

Un réseau secondaire qui n’est pas adapté

François Bausch précise ainsi que sauf en cas de fermeture de l’autoroute (accident ou gros chantier), des déviations via le réseau secondaire ne sont jamais indiquées. Ces axes sont “inadaptés pour ce genre de trafic” note-t-il et il faudrait pouvoir disposer en temps réel des informations sur la situation du trafic sur une centaine d’axes et pouvoir être en mesure de gérer les centaines de feux tricolores pour canaliser le volume de trafic sortant de l’autoroute.

A l’exception du carré Croix de Bettembourg – A3 – Croix de Gasperich – A6 – Croix de Cessange – A4 – Jonction Esch – A13 – Croix de Bettembourg, le réseau routier luxembourgeois ne dispose pas vraiment de routes alternatives pour évacuer le trafic“. Soit, le réseau secondaire est complètement implanté dans des zones urbaines, soit la topographie ne permet pas la circulation de poids lourds.

Le CITA gère avec les moyens à sa disposition

Si le Ministre avoue que ses services ne disposent pas de statistiques concernant les ralentissements/bouchons sur le réseau autoroutier, il relève qu’en semaine de 6h à 10h en direction de la capitale et de 16h à 19h en direction des frontières, ainsi que pendant les départs et rentrées des vacances en fin de semaine (en résumé 23 fins de semaines sur 52 par années), le réseau autoroutier atteint une “quasi-saturation permanente, ceci surtout sur les autoroutes A3 et A6“.

Pourtant, “le CITA, en tant que gestionnaire d’un réseau surchargé, ne disposant pas d’alternatives de déviation, gère avec les moyens à sa disposition les multiples incidents et interventions“. De plus, réduire le problème aux panneaux dynamique serait “faire abstraction de l’ensemble du contexte du trafic autoroutier luxembourgeois“.