Inutile de se le cacher. Pour les voyageurs qui empruntent tous les jours les lignes Nancy/Metz-Luxembourg, l’arrivée des trains à l’aller mais surtout au retour reste souvent une grande énigme. Retards, arrêt sur les voies, pannes… Pourquoi ? Les voyageurs sont incapables d’en donner parfois la raison.

Les messages fournis par les contrôleurs et chefs de bord de la SNCF sont quasi inexistants aussi bien sur les quais que dans les trains. Pire encore, les suppressions de rames ou en composition simple ou double obligent les usagers à prendre les trains suivants.

Venir travailler en train au Luxembourg : parfois la galère

Il est même parfois difficile de croiser un contrôleur pour poser une simple question, écrasé, lui-aussi, par la foule entassée dans les wagons. Personne ne monte, personne ne descend.

C’est sûrement un triste constat pour les frontaliers qui se rendent tous les jours au Luxembourg. Qu’on se le dise : venir travailler dans ces conditions rime parfois avec galère.

Une seule rame commence à être fiable

L’aménagement des trains TER qui devront être équipés de système de sécurité européen ERTMS sur la ligne Metz-Luxembourg pour le 1er janvier 2020, commence à faire peur chez les voyageurs. Seront-ils prêts ? Le Luxembourg met la pression. (Leurs voies étant déjà équipées de ce système).

Interrogé sur les ondes de France Bleu Lorraine Nord, Jean Riconneau, élu CGT cheminots à Metz confirme que « sur les 25 rames qui doivent être équipées , 7 le sont actuellement mais seules 6 sont en service commercial et une seule en commence à être fiable. » Toujours selon lui, « la Région, qui finance l’équipement de ces rames avait prévu ça dans le plan état-région, il y a 3 ans. »

Un train sur deux circulera…

Chez les frontaliers, on n’est pas surpris. Certains matins, les discussions tournent autour de cette problématique. Et en termes de communication, il faut avouer que personne n’est à son top sur ce projet. Mais une chose est sûre, les frontaliers se préparent à de très longues journées, dès le 15 décembre 2019. Et la CGT précisant que : « Les conditions de voyage vont encore se dégrader. » 

Il est prévu qu’aux heures de pointe, le matin et le soir, seul un train sur deux reliera Metz ou Nancy au Grand-Duché. Enfin, l’autre train restera à quai à Thionville obligeant les voyageurs à prendre une correspondance.

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