Arrêt “Rout Bréck-Pafendall”, ce lundi matin. Une cinquantaine de personnes se massent sous les abris, attendant impatiemment l’arrivée du tram. Des agents renseignent les nouveaux-venus et leur distribuent des bonshommes en pain au lait.

La plupart de ces futurs passagers du tram sont d’abord arrivés en train, via la nouvelle gare “Pfaffentahl-Kirchberg“. Ceux qui habitent dans le sud du pays, sont passés par Luxembourg-Gare. D’autres, originaires du nord du Grand-Duché, ont pris leur ligne de train habituelle, qui dessert désormais la nouvelle station ferroviaire.

Eric vient de Mersch. Employé de banque, il se rend au Kirchberg. Avant, il prenait sa voiture pour rejoindre son travail. Aujourd’hui, il teste en conditions réelles le trajet en train, puis en tram.

La variante train-tram à la loupe

Il pense pouvoir économiser au moins une bonne centaine d’euros par mois, en essence, en frais de parking et en PV. Il estime également être en mesure de gagner du temps, ne serait-ce que celui passé dans les bouchons, et s’épargner ainsi le stress de la route.

Toute la semaine, il testera cette variante train-tram. Puis, il prendra alors sa décision de laisser ou non son véhicule au garage. À l’arrivée de la rame, les passagers entrent sans précipitation dans les wagons, et s’installent sur les sièges et les banquettes vides.

Dehors, il fait encore noir. Les gens effacent la buée des vitres avec de petits gestes, afin de mieux voir la vie extérieure. Le tram se déplace doucement et sans-a-coups. L’ambiance est sereine.

Jeanny photographie les panneaux électroniques qui affichent des informations pratiques et de la pub. Elle poste immédiatement ses photos sur Facebook, avec un titre d’accompagnement. Elle travaille comme vendeuse dans la galerie marchande du Kirchberg.

Elle a décidé de prendre le tram ce matin, afin d’estimer le temps qu’il lui faudra pour venir travailler avec ce mode de transport.

Impatiente de monter dans le tram

Station “Alphonse Weicker”, quasiment à l’autre bout de la ligne, en direction de la ville. Un jeune couple d’étudiants attend avec impatience l’arrivée du tram.

À l’approche de la rame, elle est déjà prête à monter, malgré la forte pluie, et même si les wagons sont encore en mouvement. Une dizaine de personnes s’engouffrent dans le moyen de transport.

Le temps de trajet fera la différence

Celia est femme de ménage. Elle vient de terminer son service dans une banque du Kirchberg. Elle doit se rendre en ville, dans une famille, son deuxième client de la journée. Elle ne sait pas encore si elle prendra le bus, ou bien le funiculaire et le train pour aller à Luxembourg-gare.

Ce qui lui importe avant tout c’est le temps que son trajet prendra avec ces nouveaux modes transports, car elle ne peut se permettre d’arriver ne serait-ce que cinq minutes en retard.

Jan est lui émerveillé par les wagons multicolor. Il travaille comme traducteur auprès des institutions européennes. Il se rend dans l’une des deux Tours de l’Europe, en face de la Philharmonie : “C’est vraiment un beau tram,” s’exclame-t-il. “Ce sera un vrai plaisir de la prendre pour aller au travail“.

Le hall de la nouvelle gare du funiculaire, “Rout Bréck-Pafendall”, est vide. Une vingtaine de passagers arrivent à intervalles réguliers, par ces nouveaux ascenseurs.

Ils ne prennent pas le temps de découvrir la nouvelle enceinte. Ils se précipitent rapidement hors du lobby. Deux vigiles avec des chiens observent les lieux et les gens, tandis que des employés s’affairent pour mettre la main à des derniers détails.

Le funiculaire mène à un premier palier inférieur. La plateforme collecte les usagers des trains et les piétons venus directement du Pfaffenthal par les ascenseurs. La cabine a été conçue pour laisser sortir les passagers d’un côté, puis pour ensuite laisser entrer les nouveaux-venus par une autre porte

Moins de risque de voyager debout

La gare “Pfaffenthal-Kirchberg” est située un étage plus bas. Ses quais sont vides. Seul un employé des CFL attend l’arrivée du train en direction de Wiltz.

 

Myriam sort de la rame avec une petite dizaine de passagers. Elle habite à Rodange et travaille non loin de l’hôpital du Kirchberg.

Aujourd’hui c’est son jour de repos. Elle a toutefois tenu à se lever à la même heure que d’habitude, afin de tester le nouveau trajet train-funiculaire-tram, qui devrait la mener à son travail, dès ce mardi.

Je pense que cette combinaison de transports devrait me faire gagner environ 15 à 20 minutes par trajet. Ce qui au bout du mois n’est pas négligeable,” constate-t-elle. “Et vu la taille du tram, je pense qu’il y aura moins de risques de voyager debout, même aux heures de pointe.”.