Tandis qu’il avait fini par dépasser les 2 € le litre pour débuter le mois de novembre, le litre de sans-plomb 98 le finissait à 1,718 € une trentaine de jours plus tard (au 30 novembre). Scénario identique pour le sans-plomb 95 et le diesel qui, eux aussi, ont vu leurs prix baisser régulièrement tout au long du mois dernier. Ainsi, toujours au 30 novembre, le SP 95 était à 1,499 € le litre et le diesel à 1,623 €.

Le contexte international a largement joué

À la fin novembre 2022, un litre de diesel coûtait aux conducteurs 7,4 % de moins qu’au début du même mois. Un constat identique, bien que moins marqué, pour l’essence qui affichait des prix 1,7 % moins élevés sur la même période.

Alors comment expliquer ces chiffres surprenants, d’autant plus à l’heure où la tendance inflationniste semble au contraire plutôt progresser ? Pour le diesel et l’essence, deux éléments internationaux pourraient apporter des hypothèses de réponse :

>la baisse des cours du pétrole en novembre, illustrée par la chute du prix du baril. Malgré l’annonce de l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) au cours du mois d’octobre de réduire sa production de barils quotidiens à deux millions par jour, les cours sont repartis à la baisse en novembre amenant le baril à afficher un prix proche de celui en vigueur début 2022, avant la guerre en Ukraine. Quelques jours après l’invasion russe, le baril était ainsi à 130 dollars environ, contre un peu moins de 75 dollars ce mercredi 7 décembre.

>dans un autre registre, la fin annoncée en France de la remise de 30 centimes d’euros le litre de carburant (+ 20 centimes supplémentaires dans les stations-services du groupe TotalÉnergies) a, mécaniquement, pu contribuer à faire baisser les prix à la pompe chez le voisin luxembourgeois.

Pour le mazout : l’aide du gouvernement

Parallèlement aux baisses du diesel et de l’essence, les tarifs du mazout de chauffage ont, eux, diminué de manière encore plus prononcée avec -15,5 % en un mois, passant d’un peu moins d’1,5 € pour 50 ppm S (particules par million de souffre) à à peine plus d’1 € au 30 novembre.

Une baisse qui, pour le Statec, « s’explique en partie par l’augmentation de la subvention du gouvernement qui est passée de 7,5 centimes à 15 cents par litre (TTC) à partir du 1er novembre. »

Néanmoins, pour l’office de statistiques luxembourgeois, ces diminutions mensuelles sont à nuancer au regard de l’évolution « des produits dérivés de l’or noir dans le panier de l’indice (…) supérieurs de 20,9 % par rapport à novembre 2021 ».

En novembre 2022, les tarifs des produits pétroliers ont reculé de 4,8 %, concourant à faire reculer l’indice des prix à la consommation national de 0,2 % par rapport au mois d’octobre 2022.

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