C’est la faute… au tram ! Si, si : si les automobilises vont devoir changer leur itinéraire pour rejoindre le Findel, c’est bien en raison de la construction de la future ligne qui reliera le Kirchberg à l’aéroport du Luxembourg. Et l’Administration des Ponts & Chaussées vient d’annoncer les premières modificiations d’accès pour le 6 mars déjà.

Ainsi, pour les voitures venant vers le Findel de la Ville par l’autoroute “de Trèves”, la bretelle directe menant vers l’aéroport sera désormais barrée. Une déviation un peu plus longue (en kilomètre) et avec des feux (donc plus longue en temps également) sera mise en place dès lundi prochain.

Bon, l’information tiendrait du chantier ordinaire s’il n’était fait mention de la durée de l’intervention sur l’échangeur. Ainsi, les équipes envisagent de maintenir cette modification d’itinéraire jusqu’au printemps 2024. Autant dire qu’il va falloir prendre l’habitude de ce crochet, et adapter son temps de trajet au nouveau parcours recommandé.

Si le tramway devrait amener les premiers passagers au pied de leur avion vers la fin 2024, le chantier en cours va encore connaître plusieurs étapes importantes. A commencer par l’installation du pont enjambant l’A1 qui sera dédié aux seules rames Luxtram. Si tout va bien, l’opération est programmée en mai 2023.

Rien que cet ouvrage entre pour 15 millions d’euros dans le budget de ces 4 km de nouvelle liaison entre LuxExpo et le Findel à ouvrir pour l’automne 2024. A cette date, la totalité du réseau tram luxembourgeois mesurera 16 kilomètres, disposera de 24 arrêts et desservira 9 pôles d’échange. Sachant qu’en parallèle, deux nouvelles gares (train) auront aussi vu le jour dans la capitale : Pfaffenthal et Howald.

Côté nature

Si le chantier est une affaire de bâtisseur, c’est aussi une question suivie par les protecteurs de la nature. En effet, le tracé retenu a l’inconvénient de nécessiter des abattages au cœur de la forêt du Grünewald. Arbres coupés et espèces à protéger (notamment des chauves-souris) qui ont entraîné la mise en œuvre de mesures environnementales compensatoires.

Ainsi, la ministre de l’Environnement avait expliqué dernièrement que 4 hectares de pinède allaient être convertis en chênes et hêtres, 48 casiers aménagés dans la forêt, 16 chênes transformés en espaces biotopes, 375 arbres plantés et 1 mur en bois d’1,5 km érigé pour éviter de trop perturber les animaux des environs.

 

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