Dans tous les pays, la voiture est le moyen de transport incontournable, et ce, pour la quasi-totalité des trajets du quotidien, selon une récente enquête d’Ipsos et du BCG sur les infrastructures de transports.

65% des 10.000 Européens, interrogés en avril dernier par Ipsos et le Boston Consulting Group, utilisent en effet leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’études ; 77% prennent le volant pour faire leurs courses alimentaires importantes, ou encore pour emmener leurs enfants pour leurs activités quotidiennes (60%).

2 heures par jour dans notre voiture

Sans surprise, nous passons donc en moyenne 9h35 dans nos trajets hebdomadaires entre le domicile et le lieu de travail (soit près de 2 heures par jour), constate l’enquête. Pour leur part, les Français sont ceux qui déclarent rester le moins de temps dans les transports (7h12 par semaine en moyenne), contre 7h58 pour les Belges et 9h23 pour les Allemands.

La mobilité reste un problème au quotidien

La voiture est d’autant plus incontournable pour les Européens qui résident en zone rurale, poursuit l’étude : 70 % d’entre eux l’utilisent pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’études, contre 54% des citadins. Une situation qui s’explique notamment par la difficulté pour beaucoup de prendre les transports en commun à la campagne : une faible fréquence de passage, des destinations mal desservies, ou encore une durée de trajet jugée trop longue sont les principaux reproches faits à ce mode de transports.

Aussi, plus d’un Européen sur quatre en moyenne a le sentiment d’être “un peu trop loin de tout”. En zone rurale Ils sont même 44% a exprimer ce ressenti.

Beaucoup se disent également délaissés par les pouvoirs publics : 42 % pensent que là où ils habitent, les pouvoirs publics en font plutôt moins qu’ailleurs pour le bien-être des habitants.

Attentes fortes en termes d’infrastructures

Concernant l’état général du réseau routier, les Européens se disent globalement satisfaits (67 %), même si des variations importantes entre pays existent : les plus satisfaits sont les Allemands (81 %), les Français (74 %) et les Belges (67%), les moins ravis étant les Slovaques (56 %) et les Grecs (50%).

En revanche, ils sont particulièrement insatisfaits de la fluidité du trafic aux heures de pointe (58 %), et pensent majoritairement que les pouvoirs publics n’investissent pas suffisamment là où ils vivent dans les infrastructures de transports.

Prêts à laisser la voiture au garage ?

Pour eux, le développement des services digitaux est donc considéré comme prioritaire, notamment pour leurs déplacements. Ce qu’ils attendent avant tout : une meilleure information sur l’offre de transports en commun disponible près de chez eux (77 %) ; des offres de covoiturage et d’autopartage disponibles (62 %) ; des itinéraires complets offrant une combinaison accrue des moyens de transport (73 %) ; ou encore des solutions de paiement par mobile (62 %).

Plus d’investissements = meilleure qualité de vie

Si les investissements nécessaires étaient réalisés, les Européens seraient prêts à utiliser plus souvent les transports en commun (72 %), le covoiturage ou l’autopartage (44 %) et moins souvent leur véhicule personnel (66 %).

Sur ce dernier point, les Allemands sont les moins prompts (50% seulement). Tandis que 55% des Belges et 60% des Français seraient prêts à utiliser un autre mode de transport.

“Pour la grande majorité, ces investissements amélioreraient leur qualité de vie (84 %), leur ferait gagner du temps (80 %) et auraient un impact positif sur leur bien-être professionnel (78 %)”, conclut l’étude sur la perception des infrastructures de déplacement en Europe.