2.767 vols de jets privés en un an : pas de doute, pour ce type de déplacement aérien aussi, 2022 aura marqué une reprise de l’activité au Luxembourg. Mais la nouvelle n’est vraiment pas du goût de Greenpeace qui face à cette remontée de 67% en un an du nombre de décollages et atterrissages de petits appareils sur la piste du Findel tire la sonnette d’alarme.

Aux yeux de l’ONG environnemental, à l’heure où l’Europe veille à réduire l’ensemble des émissions carbone, voir les déplacements en jet se multiplier est une incohérence. D’autant que, fait remarquer la branche luxembourgeoise de Greenpeace, que bon nombre de ces voyages privés ont été effectué pour des vols courts, voire ultracourts même.

Ainsi, les destinations les plus fréquentes recensées l’an dernier pour ces jets au départ du Grand-Duché étaient Genève, Paris et Londres. Des vols de moins d’1h30 mais effectués avec des appareils qui constituent « le mode de transport le plus polluant par passager au kilomètre ». Et surtout des destinations atteignables qui par train, qui par des lignes régulières au bilan carbone un peu moins catastrophique…

Jets et yachts dans le même sac

Le pire exemple d’usage de ces jets au départ du Luxembourg pointé par Greenpeace ce sont ces 29 vols réalisés entre l’aéroport de Luxembourg et son voisin de Lorraine Aéroport, en 2022. 70 km réalisés à la force des réacteurs qui auraient très bien pu, là aussi, passer par le rail ou la route…

Paradoxalement, si les jets sont fortement impactant sur l’environnement, l’Europe n’a pas cru bon de les inclure dans les lois de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un point que Greenpeace souhaite voir évoluer à la vitesse supersonique. Que ce soit d’ailleurs pour les jets ou les yachts

Le Luxembourg, début 2022, s’est déjà associé à un groupe d’Etats souhaitant réviser ce qui apparait comme “un trou d’air” de la législation communautaire. Une volonté exprimée par des copilotes comme les ministres des transports de France, Belgique, Autriche, Allemagne, Finalnde ou Pays-Bas. Sans effet pour l’heure !

A l’automne dernier, une pétition publique avait été déposée à ce sujet. Elle réclamait de « faire en sorte qu’il soit extrêmement coûteux (au moins 100 000 euros) de décoller ou d’atterrir au Luxembourg avec un jet privé ». Et d’inciter notamment l’Etat luxembourgeois (propriétaire du Findel)  à fixer ce plafond de redevance.

Le texte expliquait alors que « l’interdiction effective du trafic mondial des jets privés pourrait éviter à peu près la moitié des émissions de gaz à effet de serre causées par le trafic aérien ». Avec cet avantage avancé «avoir un impact énorme sur l’environnement sans nuire à beaucoup de gens». La pétition n’a pas obtenu les 4.500 signatures pour obtenir un débat public à la Chambre des députés. Juste 87 soutiens s’étaient fait connaître alors…

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