800 000 vies perdues par an dans le monde. Le suicide reste un fléau de santé publique. Dans le classement mondial, la Belgique arrive en quatrième position, la France en septième et l’Allemagne en huitième place.

Infographie: Les chiffres du suicide dans le monde | Statista Graphique des dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé, le suicide touche de manière inégale les pays du monde mais aussi les hommes et les femmes

En Belgique, le taux de suicide se situe autour de 14,2% (chiffres de 2012). Il est la 7e cause de décès dans le pays et touche les jeunes de 15 à 24 ans, c’est en fait la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route.

Chez les 24 À 44 ans, il représente la première cause de décès. Selon Barbara Bucki, docteur en psychologie à la ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale au Luxembourg, une distinction est à faire entre la Flandre et la Wallonie (Taux de suicide plus important).

Le taux de suicide est plus élevé chez les hommes que chez les femmes mais celles-ci font plus de tentatives. Les moyens létaux (armes à feu, pendaison…) sont plus utilisés pour le sexe masculin tandis que les femmes ont recours à des intoxications par des prises médicamenteuses.

Des actions en Belgique

(Source – Youtube  : bx1.be – Sept 2019)

Qu’en est-il pour le Luxembourg ?

Le taux de suicide au Luxembourg était de 8,7% (chiffre de 2012 communiqué par la D’Ligue) en dessous de la moyenne européenne se situant autour des 12% (pour 100 000 habitants), de celle de la France (12,3%), de l’Allemagne (9,2%).

Au Grand Duché, 75 personnes se suicident en moyenne par an. 90% des cas sont liés à des facteurs de mauvaise santé mentale (dépressions, psychoses, troubles anxieux persistants…). En revanche, ce chiffre a tendance à régulièrement baisser  (85 décès en 2014 – 81 en 2015).

Pourquoi les données baissent-elles ? « Une grande campagne de prévention sur quatre ans a été lancée par le Gouvernement luxembourgeois, explique Barbara Bucki, docteur en psychologie à la ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale, nous sensibilisons les personnes fragiles mais aussi l’entourage. Le but étant d’infléchir les courbes d’évolution des tentatives de suicide et des décès par suicide, en combinant des dispositifs et d’actions de prévention.».

Selon la spécialiste, aucun symptôme n’est à prendre à la légère “Il faut savoir que 25 % de la population peut être à un moment de sa vie, touchée par un trouble mental. Si ça ne va pas, n’attendez pas, il faut demander de l’aide. ” D’ailleurs, du 8 au 10 octobre, dans le cadre des 11èmes journées nationales de prévention du suicide, des rendez-vous seront organisées  au Luxembourg sur le thème “Comment gérer les crises suicidaires ?”

Dans un rapport rendu par l’Organisation mondiale de la Santé en septembre 2019, toutes les quarante secondes, une personne met fin à ses jours dans le monde.

(Source : Statista – Chiffres 2016 pour 100 000 habitants).

Pour tous renseignements
Luxembourg : prévention suicide, prévention dépression
En Belgique : centre de prévention du suicide
En France : suicide écoute