L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé, mardi, le lancement d’une campagne de distribution de comprimés d’iode stable à destination des riverains présents à proximité des 19 centrales nucléaires françaises.

Au total, plus de deux millions de personnes de 1.063 communes ainsi que 200.000 établissements recevant du public (ERP) recevront un courrier, dans les prochains jours, leur permettant d’aller retirer gratuitement des boîtes de comprimés dans les pharmacies participant à l’opération.

Cette opération intervient en complément de celle de 2016. Il y a trois ans, elle a concerné l’ensemble des habitants et établissements basés dans un rayon de 0 à 10 km autour des centrales nucléaires.

Cette fois, le périmètre est étendu à 20 km. Cet élargissement « vise à organiser au mieux la réponse des pouvoirs publics ».

Six réflexes à adopter

En cas d’accident nucléaire, l’iode radioactif, s’il est respiré ou avalé, pourrait se fixer sur la thyroïde et constituer une menace sanitaire. A noter que cette glande est particulièrement sensible chez les jeunes et les femmes enceintes.

« La prise de comprimés d’iode stable permet de saturer la glande thyroïde qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif », explique l’ASN.

Cette dernière souhaite par la même sensibiliser la population aux risques potentiels des installations nucléaires, et ce, « bien que tout soit mis en œuvre pour éviter un accident nucléaire. »

Elle rappelle que six réflexes doivent être adoptés en cas d’alerte nucléaire, à savoir :

  • Se mettre rapidement en sécurité dans un bâtiment en dur ;
  • Rester informé de la situation via les médias ;
  • Ne pas aller chercher ses enfants à l’école ;
  • Limiter les appels téléphoniques ;
  • Prendre ses comprimés d’iode ;
  • Se préparer à être évacué.

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