L’anticorps de synthèse semble être un nouvel espoir dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.

C’est d’ailleurs un de ces traitements expérimentaux qui a été injecté à Donald Trump en octobre dernier et dont il a vanté le mérite.

Ce traitement par anticorps de synthèse soigne les patients atteints par le virus afin de leur éviter une forme grave de la maladie. “Une fois administrés à un patient, il agit comme un vaccin passif ”, a résumé Jens Spahn, le ministre allemand de la Santé.

L’Allemagne est le pays le plus peuplé d’Europe qui a déclaré plus de 2,1 millions de cas depuis le début de la pandémie et a dépassé les 50 000 morts du Covid-19, depuis le début de l’épidémie.

Dans ce contexte de crise sanitaire dramatique, le pays a décidé de s’armer en dépensant 400 millions d’euros pour acheter 200 000 doses de deux médicaments contenant des anticorps de synthèse.

6 000 euros la dose

Selon France Info, chacune de ces thérapies proposées coûte entre “2 000 dollars” (soit 1 645 euros) pour une dose de Regn-Cov2 et “1 200 dollars” (soit 987 euros) pour un flacon de 700 mg de Bamlanivimab.

Sachant que 4,2 grammes de produit doivent être administrés pour chaque patient, selon une étude réalisée par Eli Lilly, le coût d’une dose s’élève à environ 6 000 euros.

Pourquoi un prix si élevé ? Cela vient du fait que la fabrication d’anticorps monoclonaux nécessite d’avoir recours à des technologies très spécifiques et coûteuses.

Ce n’est pas sans risque

Ces deux médicaments, Regn-Cov2 et Bamlanivimab, ont été autorisés temporairement par l’agence américaine des médicaments, la FDA, en novembre 2020.

Cette autorisation ne dure que le temps de l’urgence sanitaire liée à la pandémie. Elle pourra être révoquée ensuite. En revanche, les autorités sanitaires européennes ne les ont toujours pas approuvés, ce qui réduit leur champ d’utilisation.

Difficile aussi de savoir s’il est possible de vacciner contre le Covid-19 des personnes qui ont pris ces médicaments.

Que pense le Luxembourg de cet achat ?

Interrogée en conférence de presse, lundi 25 janvier 2021, la ministre de la Santé Paulette Lenert estime qu’il est encore « trop tôt » pour se procurer le traitement expérimental à base d’anticorps de synthèse administré à Donald Trump, comme l’a fait l’Allemagne. « Nous attendons une décision de l’Agence européenne des médicaments »

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