Quelle est leur efficacité ?

Les tests rapides permettent de détecter une infection au coronavirus en 15 à 30 minutes. Au lieu de détecter le génome du SARS-CoV-2, ces tests recherchent des protéines virales.

Une telle recherche est beaucoup plus simple à réaliser et plus rapide ne nécessitant pas d’analyse en laboratoire. Ces nouveaux tests rapides promettent donc un gain de temps considérable, facteur essentiel dans la lutte contre la pandémie actuelle.

Une première livraison avec 75 000 tests rapides antigéniques est prévue pour le 20 novembre. Les TRA seront distribués entre autre dans les Services d’urgences des 4 hôpitaux aigus (CHL, CHEM, CHdN, HRS), les Centres de consultation, les maisons de soins et LES centres intégrés pour personnes âgées et l’Inspection sanitaire.

Qui peut effectuer les tests et comment ?

Les personnes habilitées à effectuer des tests rapides – jugés plus délicats à manier et moins fiables que les tests PCR – sont notamment, les médecins, infirmiers, laborantins, sage-femmes, assistants sociaux, ergothérapeutes, rééducateurs en psychomotricité et orthophonistes.

En outre, les pompiers volontaires et professionnels affectés au Corps grand-ducal d’incendie et de secours de même que les psychologues, les psychothérapeutes et les pharmaciens pourront également réaliser de tels tests rapides dans le cadre de la lutte contre la pandémie actuelle.

Le prélèvement pour le test de dépistage rapide se fait exclusivement par voie nasopharyngée. Il est impératif que les mesures de préventions appropriées soient prises lors du prélèvement (gants, masque FFP2, blouse) afin d’éviter une contamination de celui qui fait le prélèvement.

En cas de test négatif malgré une probabilité a priori élevée d’infection, il convient de procéder à un test PCR avant de conclure à l’absence d’infection (sensibilité moins élevée du test antigénique avec risque de faux négatifs).

Un test antigénique positif donne lieu à une déclaration obligatoire à l’Inspection sanitaire dans les 24 heures en application de la loi sur la déclaration de certaines maladies du 1er août 2018.

(Illustration issue Parisien.fr) 

Dans quelles situations l’usage des tests rapides est-il jugé utile ?

La Direction de la santé considère que l’usage des tests antigéniques peut se révéler utile dans les situations suivantes :

  • Diagnostic de patients symptomatiques suspects de COVID-19, entre le 1er et le 4e jour suivant l’apparition des symptômes,
  • Tri des patients symptomatiques suspects de COVID-19 à l’entrée d’un service d’urgence d’un hôpital, d’un Centre de consultation COVID-19 (CCC) ou d’un cabinet médical,
  • Personnel des établissements hospitaliers et des institutions de soins en cas de symptômes légers. Le test sera systématiquement doublé d’un test PCR.

La Direction de la santé peut considérer l’intérêt du test antigénique rapide dans certaines situations de dépistage :

  • Utilisation dans le cadre du primo-accueil des demandeurs de protection internationale (DPI).
  • Dépistage systématique à intervalles réguliers au sein de populations à haute densité (et à haute fréquence de transmission), comme les campus d’étudiants, foyers et colocations à haute densité, communauté carcérale.
  • Dépistage systématique à intervalles réguliers chez des personnes qui visitent des communautés à haut risque de transmission.

Au stade actuel des connaissances, la Direction de la santé ne peut pas recommander l’utilisation des tests antigéniques rapides dans les situations suivantes:

  • Personnes de 65 ans ou plus : le test PCR est toujours à préférer dans cette population.
  • Enfants : les données actuelles ne permettent pas de recommander le test antigénique chez l’enfant, pour lequel les données de sensibilité et de spécificité sont encore insuffisantes.
  • Dépistage effectué avant la participation à un événement familial, social, sportif ou culturel : chez les personnes asymptomatiques, la sensibilité limitée des tests antigéniques ne permet pas, en cas de négativité, de conclure à l’absence d’infection et de contagiosité de la personne testée. Pour cette raison, les tests antigéniques ne peuvent pas être utilisés pour appuyer une décision quant à la sécurité d’un rassemblement.

Lire Se déplacer dans les pays frontaliers du Luxembourg : comment ça se passe ?