A compter d’avril 2023, plus aucun “professionnels du bien-être” ne figurera parmi les contacts médicaux proposés par le site Doctolib en France. Fini donc, par exemple, les rendez-vous pris en ligne avec des naturopathes aux pratiques contestables. Mais qu’en est-il au Luxembourg ?

Pour Alain Fontaine, CEO de Doctena.lu, « la question se pose aussi ». En effet, la plateforme qui gère désormais de l’ordre d’1,7 million de prise de rendez-vous chaque mois au Grand-Duché mais aussi en Belgique, Autriche, Allemagne, Pays-bas et Suisse avec des “soignants” s’interroge elle aussi.

« Le sujet reste délicat, confie le chef d’entreprise. D’un côté, notre service est là pour répondre au réel besoin des patients d’accèder à toute forme de soins facilement. De l’autre, Doctena a une responsabilité pour ne pas induire ses patients en erreur sur la qualité des contacts proposés par la plateforme.»

La réponse des officiels

Actuellement, pour le Luxembourg, Alain Fontaine « estime à 1% le volume des “non-agréés” affichés sur la plateforme. Sur près de 1.400 “blouses blanches” référencées.

Il n’empêche, en responsabilité, il sait qu’il faut plus attentivement se pencher sur l’exposition offerte à ces “médecins aryuvédiques”, “kinésiologues” « qui interrogent la mémoire cellulaire du corps » et autres “prestataires de santé” que le site abrite encore.

« Clairement, nous sommes entrés en contact avec le collège médical luxembourgeois pour discuter de cette problématique », indique le CEO. Doctena entendant savoir quelle attitude adopter « en cas de doute sur certaines pratiques ». La réponse des officiels se fait attendre.

Pour Alain Fontaine, une des solutions pourrait consister à afficher plus clairement un distinguo entre professionnels agréés par le Ministère de la santé et les autres. « Par exemple en apposant un petit badge/logo juste à côté de leur portrait ou du descriptif de leurs spécialités. »

A voir si cela sera suffisant. Mais si Doctena est prête à faire sa mue, quid des annuaires en ligne qui eux, sans cas de conscience, pourraient continuer à présenter ces "prestataires" officiant au Luxembourg ?

Vers plus de services encore

En attendant, Doctena – 9 ans d’âge- poursuit sa croissance. Plus tellement géographique mais en termes d’utilisateurs et de contacts accessibles via sa plateforme. « Les prochains développements iront certainement vers l’amélioration de notre offre de services pour le particulier. Comme la possibilité d’utiliser notre plateforme pour l’échange de fichiers sécurisés, le renouvellement de prescription, ou obtenir la copie d’un arrêt maladie ou certificat de présence ».

Par contre, moins d’empressement à proposer une formule assurant le paiement en ligne direct des consultations. Là encore, la patience s’impose : « Il faut attendre que représentants des médecins et ministère de la Santé aient réglé quelques détails ».

Suivez-nous sur Instagram