En début d’année, le Luxembourg avait fait un grand pas dans l’accès universel aux contraceptifs. En un texte, la Caisse nationale de santé (CNS) se voyait désormais dans l’obligation de prendre en charge le remboursement d’une dizaine de dispositifs, de la pilule à l’injection contraceptive en passant par les interventions de stérilisation.

Sauf qu’à bien y regarder primo, seule la vasectomie était listée pour les hommes; et secundo, aucun des moyens cités par la nouvelle réglementation n’avait pour objet la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles (MST). D’où la récente interpellation du ministre de la Sécurité sociale pour savoir si la mesure avait vocation à s’étendre.

S’étendre à quel autre moyen ? Le préservatif masculin prioritairement, mais aussi les digues dentaires (“Lecktücher”) possiblement, ont ainsi réclamé à Claude Haagen les députés Jessie Thill et Charles Margue. Sachant que les trois MST les plus courantes au pays impact principalement les 25-44 ans comme le précisait le ministère de la Santé l’été dernier encore.

Information plutôt que mise à disposition

Visiblement, il n’y a pas d’urgence. A en croire le ministre Claude Haagen ce qui est déjà fait suffit. A savoir des distributions de préservatifs en milieu scolaire et lors de grands rassemblements (concerts, festivals…). Des préservatifs et des digues dentaires également mis à disposition gratuitement pour des publics ciblés comme les prostitué(e)s ou les toxicomanes.

Tant pis pour les “capotes” gratuites proposées à grande échelle donc, ce ne sera pas fait dans l’immédiat. Au mieux, le ministre promet que, cette année, une « une campagne d’information sur la prévention des maladies sexuellement transmissible » sera organisée. Pas certain que ce soit aussi efficace que les deux moyens cités…

En ce qui concerne les "digues dentaires", le ministre annonce que la Direction de la Santé « procède actuellement à une analyse de la pertinence de ce moyen de contraception ».

🇧🇪 🇫🇷 Belgique et France ont fait, quant à eux, le choix de distribuer largement et gratuitement les préservatifs. Dans le Royaume, depuis le 1er janvier dernier, les 18-25 ans peuvent demander leur "protection" en pharmacie sans rien débourser. Dans l'Hexagone, la même mesure est accessible à tious les moins de 26 ans.

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