Les contempteurs de la « dictature vaccinale » prolifèrent comme la rougeole en France. Il faut dire que le « débat confisqué » sur la vaccination obligatoire en France, comme le souligne légitimement Le Monde Diplomatique, n’a pas été de nature à rassurer les sceptiques.

Business pharmaceutique, utilité douteuse, risques secondaires minimisés, les critiques vont bon train. Au point que s’en dégage une situation paradoxale dans l’Hexagone : il demeure l’un des pays dans le monde où le nombre de piqûres obligatoires est le plus élevé alors qu’il est aussi celui où la défiance vis-à-vis de cette pratique est la plus forte.

Selon le « Baromètre santé 2016 », 2 % des Français refusaient catégoriquement de s’en prévaloir tandis que 41 % s’y montraient hostiles.

10 vaccins obligatoires en Italie, 11 en France

Selon la nouvelle législation française, les enfants nés après le 1er janvier 2018 devront désormais subir onze injections obligatoires contre trois auparavant.

L’argument d’un regain de rougeole sur le territoire aura été l’un des principaux prétextes avancés par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Selon elle, « l’immunité de groupe » ne serait obtenue que lorsque 95 % des citoyens seraient vaccinés contre une infection. Dans le cas de la rougeole, elle avance le chiffre de 75 %, du fait de son caractère non obligatoire, pour expliquer sa réapparition.

Devront être injectés aux jeunes enfants, sous peine de très lourdes sanctions judiciaires et financières et d’une interdiction de fréquentation d’espaces collectifs (écoles, crèches…), les souches immunitaires suivantes : le DTP (poliomyélite, tétanos, diphtérie), la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.

L’Italie a récemment adopté un arsenal législatif quasi similaire à celui de la France avec désormais 10 vaccinations imposées.

 

 

Une seule souche en Belgique

En Belgique, seul une souche est inoculée obligatoirement (poliomyélite). Toutefois, selon le Centre Fédéral d’Expertise de Santé (KCE), le taux de vaccination pour les maladies infectieuses (diphtérie, coqueluche, tétanos) pour lesquelles la piqûre est recommandée mais non obligatoire, avoisine les 99 %.

Une enquête mondiale, réalisée par le journal américain EBioMédicine sur la perception des vaccins, révèle que 14 % des Belges les jugent risqués contre 17 % en Europe et 13 % dans le reste du monde.

Neuf autres pays du continent exigent des vaccinations obligatoires. C’est le cas de la Bulgarie, de la Croatie, de la Grèce, de la Hongrie, de la Lettonie, de Malte, de la Slovaquie, de la République Tchèque, qui imposent tous quatre injections, et de la Slovénie (neuf).

Aucune obligation au Luxembourg et en Allemagne

Le Luxembourg et l’Allemagne font partie des seize Etats n’imposant aucune infiltration. 95 % des bambins luxembourgeois sont néanmoins vaccinés avant l’âge de deux ans selon le ministère de la Santé, qui recommande 13 traitements.