Le nouveau ministre de la Santé, Etienne Schneider, a égrainé mardi matin, à la Chambre des députés, les sujets prioritaires sur lesquels se penchera son ministère. Il souhaite notamment se pencher sur la loi régissant la vente d’alcool et introduire progressivement la future légalisation du cannabis.

L’alcool

M. Schneider a présente deux idées : l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs (la limite est de 16 ans actuellement) et sa restriction dans les stations-services. Elle prendrait place dans un nouveau plan national « alcool », encore en réflexion, qui introduirait des mesures quant à la lutte contre l’abus de l’alcool.

Lire : Boire de l’alcool modérément diminuerait le risque de démence

Le cannabis

La légalisation totale du cannabis interviendrait en deux phases. La première consisterait à dépénaliser la possession de cannabis récréatif. La deuxième, à légaliser son usage.

A cet égard, les experts luxembourgeois se concertent avec ceux du Canada, précurseur en la matière. Les pistes concernant la vente et la production nationale sont à l’étude.

Lire : Au Canada, on peut se déplacer légalement avec 30 grammes de cannabis

Pour ce qui est du cannabis thérapeutique, le ministre a indiqué que 150 médecins suivront une formation spéciale les autorisant à prescrire le cannabis médical. Celui-ci s’avère utile pour les patients souffrant de cancer, de sclérose, de maladies neurodégénératives ou de maladies chroniques douloureuses.

Lire : Le cannabis se répand chez les personnes âgées

Les IRM

« Il m’importe particulièrement que chaque patient, dont la prise en charge médicale nécessite le recours à un examen d’imagerie médicale, puisse en bénéficier dans des délais raisonnables et dans le respect de soins de qualité. » L’idée d’équiper les cabinets médicaux d’équipements IRM est explorée.

La pénurie de docteurs

Les docteurs qualifiés manquent au pays. M. Schneider en veut pour preuve ces chiffres : 50 % des médecins ont plus de 50 ans et 20 % ont atteint l’âge de la retraite. Il note également que les apprentis docteurs partis suivre leur cursus à l’étranger s’y installent pour leur grande majorité. L’instauration d’un parcours en médecine à l’Université de Luxembourg est dans les tuyaux afin « de créer un environnement innovant et attractif. »

Lire : Personnes âgées: les femmes plus concernées par la perte d’autonomie

Dans l’optique de garantir un meilleur service aux citoyens, Etienne Schneider souhaite développer la décentralisation de la médecine. Autrement dit, encourager les spécialistes à se regrouper en cabinets médicaux afin qu’ils soient mieux répartis sur le territoire. Une prime de 10.000 euros par médecins est d’ailleurs prévue pour une première installation.

L’e-prescription

L’échange électronique entre médecins et pharmaciens sera mis sur la table d’une commission parlementaire avant la fin de 2019. Le dossier soulève toutefois des inquiétudes quant à la sûreté des données et leur sécurisation.

Lire : Une ordonnance médicale est-elle valable à l’étranger ?