Les études l’avaient déjà démontré : les couples mariés vivent non seulement plus longtemps que les célibataires. Mais en plus ils sont moins exposés aux risques d’attaques cardiaques et de dépression.

Cette fois, les chercheurs du University College London vont plus loin : selon eux, le mariage protègerait également de la démence.

Des modes de vie plus sains

Pour ces derniers, deux facteurs clés expliqueraient le faible risque de démence chez les personnes mariées.

Celles-ci sont tout d’abord susceptibles d’avoir un mode de vie plus sain, une bonne hygiène de vie ayant comme effet de diminuer le risque de démence.

D’autres études ont en effet démontré que traiter la dépression, faire de l’exercice, ne pas fumer, être sociable et contrôler le diabète réduirait de 15% les cas de démence.

Les conjoints peuvent s’encourager mutuellement à adopter des habitudes saines, ils peuvent veiller à la santé de leur partenaire et leur fournir un soutien social important,” commente ainsi le Dr Laura Phipps du centre Alzheimer Research UK.

Plus d’Interaction sociale

L’autre raison du faible risque de démence chez les concubins pourrait s’expliquer par la réserve cognitive. Il s’agit de la capacité d’une personne à maintenir une fonction cognitive normale, malgré la diminution de ses capacités cérébrales.

Cette réserve cognitive serait stimulée par l’engagement social des personnes mariées, qui serait plus fort que chez les célibataires.

Le deuil plus stressant que le divorce

En cas de disparition du conjoint cependant, le risque de démence chez le survivant augmenterait à nouveau.

Des recherches antérieures ont en effet montré que le deuil était plus stressant que le divorce. Aussi, les auteurs de l’étude constatent que le traumatisme causé par la perte d’un conjoint peut avoir un effet néfaste sur le cerveau et la cognition d’une personne.

Sans oublier que de nombreuses personnes veuves perdent cette interaction sociale et l’encouragement à faire des choix sains, après la disparition de leur conjoint.