« La situation est inquiétante parce que les cas de contamination augmentent, a noté Paulette Lenert, ministre de la Santé au Luxembourg, lors de son allocution de mercredi 14 octobre 2020, le nombre d’infection est alarmant ». C’est une maladie grave, a tenu à souligner la ministre : « Le taux de mortalité est supérieur à celui de la grippe ».

Les chiffres ne sont pas bons

Pendant la semaine du 5 au 11 octobre 2020, le nombre de cas positifs (806, +47%) et le nombre de leurs contacts étroits identifiés (6 868, +50%) étaient en forte augmentation.

Le taux d’incidence s’élève à 129 cas positifs pour 100 000 habitants sur 7 jours, respectivement de 217 cas pour 100 000 habitants sur 14 jours.

«  Il va y avoir des vagues épidémiques. Nous voulons les contenir mais nous savons que le virus ne va pas disparaître spontanément » a-t-elle confirmé.

Isolement et quarantaine

Pour la semaine du 5 au 11 octobre 2020, 1 993 personnes étaient en quarantaine (+33% par rapport à la semaine précédente) et 1 125 personnes étaient en isolement (+3% par rapport à la semaine précédente).

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Qu’en est-il des achats de vaccins ? 

Les vaccins seraient, peut-être disponibles fin décembre 2020. Le Luxembourg participe à l’achat global avec l’UE : « Nous développons actuellement une stratégie de vaccination mais elle dépendra du nombre de doses reçues et de la date de leur arrivée ».

Les autres points clés

  • Tests massifs. Le Luxembourg a testé plus de 540 000 personnes au moins une fois. Depuis l’apparition du virus, plus d’un million de tests ont été effectués dans le pays. Dont 60% sont basés sur des tests du Large Scale Testing. Cela représente 600 000 tests, qui ont tous été effectués pour contrôler et limiter la propagation arbitraire du virus.
  • A l’aéroport. Plus de 50 000 tests ont été effectués à l’aéroport. Cela a permis d’identifier en août et en septembre des personnes qui ont été infectées par le virus pendant leurs vacances et qui, autrement, n’auraient pas nécessairement été testées et pourraient donc continuer à propager le virus sans le savoir.
  • La répartition par âge des personnes infectées par le virus est beaucoup plus basse qu’au début de la pandémie. Actuellement, 5,5% des personnes testées positives sont des enfants de moins de 10 ans. Dans la catégorie d’âge des 10 à 19 ans, le taux est déjà légèrement inférieur à 17% et, parmi les personnes âgées de 20 à 29 ans, le taux est de 21%. Ensuite, le taux diminue à nouveau de manière continue et uniquement 7% ont plus de 70 ans, 3,3% plus de 80 ans.
  • Age moyen des personnes testées. Fin mars, l’âge moyen des personnes testées positives était de 47 ans, fin avril de 42 ans et aujourd’hui de 37 ans.
  • Le stock de masques. Environ 27 millions de masques chirurgicaux se trouvent dans notre réserve.

Le gouvernement a demandé un effort collectif notamment sur le respect des règles de distanciation sociale et la pratique rigoureuse des gestes barrières. Une nouvelle campagne de sensibilisation va être lancée : « Il faut réduire impérativement les contacts ».

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