Un OGM, qu’est-ce que c’est ?

C’est un organisme dont le patrimoine génétique a été modifié de manière à améliorer le rendement des cultures en leur permettant de mieux résister à certaines agressions (insectes, sécheresse…). En outre, les OGM peuvent contenir des éléments utiles à la santé de l’homme en plus grande proportion.

Qui est contre ?

Greenpeace est leur principal opposant. Ses méthodes vont de la campagne de presse au fauchage spectaculaire de cultures transgéniques, en particulier celles qui sont réalisées dans le cadre de recherches scientifiques. Par exemple, à l’Institut National de la Recherche Agronomique de Colmar, des « faucheurs » ont détruit une petite parcelle de vigne sur laquelle des chercheurs testaient la résistance de ceps à une maladie virale de la vigne…

Quels sont leurs arguments ?

D’abord, on courrait le risque d’un affaiblissement de la biodiversité en ne cultivant plus que l’organisme le plus adapté aux conditions naturelles.

Ensuite, cette pratique rendrait les agriculteurs de plus en plus dépendants de l’industrie agro-alimentaire.

Est-ce si simple ?

Saviez-vous qu’en juin 2016, plus de 100 savants ayant reçu le Prix Nobel avaient signé une pétition demandant à Greenpeace de cesser ses violentes campagnes contre les OGM. La plupart d’entre eux sont spécialisés en physique, en chimie, en médecine… D’autre part, certains travaux tentant de démontrer de manière spectaculaire la nocivité des OGM ont été largement désavoués par la communauté scientifique.

L’exemple du riz doré.

250 millions d’enfants du monde sont menacés par la xérophtalmie (sécheresse des yeux) qui peut provoquer une cécité irréversible. Cette maladie bien connue est due à une carence en vitamine A. Des travaux entrepris à l’école polytechnique de Zurich, perfectionnés depuis, ont permis de mettre au point une variété de riz qui peut contenir 20 fois plus de vitamine A que le riz ordinaire.

La xérophtalmie a encore de beaux jours devant elle.

Pour l’instant, les groupes de pression ont gagné : les essais sont gelés, en vertu de ce bon vieux principe de précaution… Les Nobel auraient-ils pétitionné en vain ? Le plus « drôle », c’est qu’ils on reçu  le soutien de Patrick Moore, qui est l’un des fondateurs de… Greenpeace.

Quoi qu’il en soit, ce gel a retardé les progrès scientifiques de plusieurs dizaines d’années tant il est difficile de combattre une fausse information, surtout si elle est bien sombre et bien pessimiste. Les sociologues* ont établi qu’une information fausse se répand sept fois plus vite qu’une vraie et qu’il est également sept fois plus difficile de rétablir la vérité que de lancer un bobard.

* voir notamment les travaux de Gérald Bronner et Étienne Géhin. 

Les accusateurs des OGM désavoués par la communauté scientifique.

Une information du Figaro (04/07), reprise par un article du Canard Enchaîné (11/07), mentionne trois études publiques, financées par l’Union Européenne, qui viennent de contredire définitivement les résultats des expériences  du professeur Séralini (université de Caen, 2012) qui prétendaient nous faire croire que des rats nourris aux OGM développaient d’horribles tumeurs cancéreuses… Le militantisme, fût-il celui d’un professeur, n’a jamais été signe d’objectivité ! 

 

Stanislas Kopenski