L’un après l’autre les centres de vaccination ont fermé leurs portes. Il n’en reste plus qu’un en activité, le Hall Victor Hugo à Luxembourg-ville. Et si la vaccination anti-covid reste préconisée au Grand-Duché, l’urgence sanitaire n’est plus d’actualité. Mi-janvier, le pays ne comptait plus que de l’ordre de 1.500 infections actives au SARS-CoV2, sans que cela ne pose de problèmes majeurs aux hôpitaux du pays.

Ainsi, en même temps que l’épidémie, le nombre de vaccinations effectuées chute. Du 9 au 15 janvier, à peine 700 doses injectées. Bien loin des deux semaines record du printemps et de l’été 2021 quand près de 50.000 piqures hebdomadaires étaient pratiquées

Interpellée sur la nécessité d’une 5ème dose, la ministre de la Santé vient de poser clairement la limite. Dans l’état actuelle de la situation, c’est niet. « Nous n’en voyons pas la nécessité pour le moment », assure ainsi Paulette Lenert.

Valable pour tout le monde

Et ce qui est vrai pour la population générale, l’est aussi « pour les  personnes âgées et les sujets vulnérables ». Celle qui, aujourd’hui, se présente comme meneuse des candidats LSAP aux prochaines législatives, l’a assuré. Et ce alors que l’épidémie a déjà été à l’origine de 1.204 décès au Luxembourg.

Tout comme la ministre assure que cette 5ème dose ne sera pas demandée dans l’immédiat aux hommes ou femmes ayant reçu un vaccin dit  monovalent” lors de leur quatrième injection. A savoir un vaccin qui n’était pas spécifiquement adapté au variant Omicron.

La préconisation en vigueur reste donc valable (pour une 4ème piqure) pour les seniors de plus de 60 ans, et pour les plus jeunes vulnérables en raison d’une maladie antérieure ou d’une immunodépression. Même recommandation (et non obligation donc) pour les professionnels de santé et les femmes enceintes.

Et pas de panique, si l'infection venait à reprendre en intensité ou à se faire plus dangereuse, le Luxembourg pourrait disposer "très rapidement" de ses anciens centres de vaccination. En moins d'une semaine, les infrastructures pourraient retrouver leur pleine efficacité.

A quel prix ?

Quant à la question du coût en personnels des centres, Paulette Lenert n'avance aucune somme. La situation en moyens humains mobilisés a, il est vrai, constamment changé au gré des vagues et des arrivées des 2,6 millions de doses de vaccins. Entre des pics à 450 salariés recrutés pour faire tourner les centres à des creux à 114 au cœur de l'été, le chiffrage est variable.

Reste que l'addition devrait être faisable (!) et que la question posée par le député Marc Goergen pourrait trouver réponse. Une réponse à l'échelle grand-ducale et non du seul centre du Limperstberg que la ministre prend pour exemple. Là, juste en novembre 2022, les frais de personnels s'élevaient à 200.000 euros, et ceux d'infrastructures à 122.000 €.

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