En septembre dernier, la nomination de Laurence Bernard et Marie Friedel comme professeurs titulaires en soins infirmiers à l’Uni n’a pas fait grand bruit. Pourtant, cette désignation constitue un grand pas pour l’Université de Luxembourg. La voilà clairement engagée dans la mise en place d’une offre d’études complètes en sciences infirmières.

Il s’agit là d’une petite révolution. Jusqu’à présent, l’UNI se “contentait” de proposer des bachelors uniquementy dans trois spécialités de médecine. La formation des futures infirmières étant laissée aux Lycées techniques pour professions de santé du pays.

Mais le fait est que pour exercer au mieux, les futures “blouses blanches” devaient pouvoir accéder à un cursus de niveau bac+3. Contre un BTS (bac +2) actuellement. Une pétition publique avait même été déposée en ce sens au printemps 2021 (faisant l’objet d’un débat à la Chambre), voilà la demande exaucée.

Plusieurs étapes

Comme une fusée à plusieurs étages, le programme sera toutefois lancé par phase. La première séquence comptera ainsi quatre premiers bachelor spécialisés dans les domaines suivants :

  • anesthésie et réanimation
  • pédiatrie
  • santé mentale
  • assistant technique médical de chirurgie

Ces formations seront à suivre sur deux ans, avec bien entendu des stages pratiques dans les hôpitaux ou centres de soins du pays ou de la Grande Région.

La suite du déploiement est quant à elle annoncée pour la rentrée 2024-25. Cette fois, il s’agira pour l’UNI de mettre en place trois autres bachelors infirmiers, avec comme spécialisation :

  • sage-femme
  • radiologie
  • soins infirmiers généraux

Avec cette panoplie de formation, le Grand-Duché compte ajuster son niveau de diplômes à ceux pratiqués partout ailleurs en Europe. Mais surtout, le pays compte sur cette nouvelle offre pour attirer plus de jeunes élèves luxembourgeois vers ces filières de santé.

Le pays compte encore trop sur les professionnels venus de France, Belgique ou Allemagne pour lui fournir les effectifs indispensables. En organisant au mieux son propre système d’enseignement académique ; le Luxembourg entend être moins dépend de cette main-d’œuvre.

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