Elle touche plus de 300 millions de personnes dans le monde et pourrait très bien devenir la maladie du siècle. La dépression est un phénomène aussi répandu qu’il n’est sous-estimé par les personnes qui en sont atteintes.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui alertait sur le sujet via une campagne en 2017, elle pourrait devenir la deuxième cause d’invalidité de la planète. 70 % des cas de suicides seraient par ailleurs liés à un état dépressionnaire. A tel point qu’elle n’est autre, selon l’OMS, que la première maladie des adolescents.

A cet égard, les Français sont bien souvent considérés comme les champions de la dépression. Une étude toute fraîche dévoilée par Santé Publique France atteste ainsi qu’une personne sur dix dans l’Hexagone a connu une phase de dépression l’année dernière.

Une autre enquête commandée pour la société pharmaceutique Lundbeck au printemps concluait carrément que la dépression guettait un Français sur deux.

En Belgique, la proportion de la population atteinte ou en proie à cette maladie psychique est la même qu’en France. Un Belge sur dix en souffrait en 2013.

5 % des Luxembourgeois y sont par ailleurs confrontés.

78 doses pour 1.000 habitants en Belgique

Ainsi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est intéressée à la consommation d’antidépresseurs au sein de ses membres. Statista a ainsi pu exploiter le rapport de l’OCDE et effectuer un classement des pays dans lesquels se soigner à coups d’antidépresseurs est une pratique plus ou moins courante.

Figure en premier de la liste et de loin, l’Islande avec près de 130 doses consommées quotidiennement pour 1.000 habitants.

C’est à peu près 2,5 fois plus qu’en France où l’OCDE comptabilise une cinquantaine de doses chaque pour jour pour 1.000 personnes.

Infographie: Les plus gros consommateurs d'antidépresseurs au monde | Statista

Les Luxembourgeois y recourent par ailleurs plus souvent que leurs homologues avec 53 prises pour le même nombre d’habitants tandis que la proportion allemande monte à 56 pour 1.000. Bien que notables, ces échelles demeurent néanmoins en dessous de la moyenne européenne de 60 doses pour 1.000 habitants.

Au Plat pays, où le taux de suicide est plus élevé que la moyenne européenne, ingurgiter un antidépresseur est, en revanche, nettement plus courant que chez ses voisins puisque 78 doses (pour 1.000) sont relevées.

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Rappelons que le meilleur moyen de sortir du cercle vicieux reste le dialogue avec ses proches et/ou avec des professionnels si le mal-être perdure. Au Grand-Duché, on dénombre ainsi 22,47 psychiatres pour 100.000 habitants.