Mieux vaut prévenir que guérir. Le Grand-Duché semble avoir pris l’adage au pied de la lettre. Le dernier Conseil de gouvernement, qui s’est tenu mercredi 9 mai, a ainsi avalisé le projet de creation d’un Observatoire national de la Santé au pays.

A l’instar de ce qui se fait en Belgique ou en France, avec les Observatoires régionaux de santé (ORS), il visera à collecter des données précises sur l’état du système de soins luxembourgeois en vue de l’améliorer.

Aussi, il sera un outil de documentation, d’observation et d’analyse de données relatives à la santé de la population, à ses déterminants, au système de santé et à sa performance. Il contribue également à la rationalisation de l’information en santé par la coopération centralisée des acteurs impliqués dans la collecte, développe le communiqué du gouvernement.

L’un des meilleurs systèmes de la planète

Le dispositif dédié aux soins du Luxembourg comptentparmi les plus cotés du monde.

En février, une étude international de l’Institut Legatum,classait le Grand-Duché à la première place des systèmes sanitaires les plus performants.

C’est aussi sur les terres de Robert Schuman que l’espérance de vie, hommes et femmes confondus, fait partie des plus élevés du continent européen

Identifier les comportements à risques, determiner les priorités de santé publique

En choisissant de se doter d’un observatoire, sans que l’on sache toutefois ni quand ni comment, le Grand-Duché répond probablement aux quelques inquiétudes soulevées par la Commission européenne.

Sans nier le rendement du système de soin national, l’institution avait pointé du doigt quelques lacunes, en vue notamment du“papy boom” à venir et de son impact sur l’efficience du système de santé.

Si le pays est l’un de ceux qui investit le plus pour la santé de ses citoyens, il pourrait par ailleurs finir par manquer de médecins.

Ainsi, l’Observatoire aura pour mission :

  • D’évaluer l’état de santé de la population en termes de morbidité et de mortalité ;
  • D’identifier les comportements à risque de la population en améliorant la connaissance de l’information sur les sujets déterminants de la santé ;
  • De rendre compte de la qualité et l’efficience du système de santé et d’identifier les inégalités de santé ;
  • De proposer au ministre de la Santé les priorités de santé publique visant à l’amélioration de l’état de santé de la population ou du système de santé ;
  • De publier et diffuser les informations sur l’état de santé de la population et le système de santé. Tout ceci, bien sûr, selon les principes d’indépendance, de rigueur scientifique et de transparence du sytsème de santé.