Mieux vaut tard que jamais. L’adage prend tout sens à la lecture de l’histoire racontée par le site e-santé. En l’occurrence, l’intéressé, Andrew, un Britannique de 44 ans a fait montre d’une grande patience avant de pouvoir goûter aux plaisirs charnels avec sa compagne. Fin juin, les médecins de l’hôpital universitaire de Londres ont finalisé l’opération consistant à lui greffer un pénis.

L’homme était en effet atteint depuis sa naissance d’une malformation extrêmement rare appelée exstrophie vésicale, c’est-à-dire sans pénis et avec un seul testicule. Dépressif, « ne se sentant pas humain » à cause de son urostomie, le quadragénaire s’est finalement tourné vers un urologue en 2012.

Ce dernier remplace sa poche d’urine par un cathéter, première délivrance en 2014. L’année d’après, l’équipe médicale s’attèle à la création du futur pénis d’Andrew : peau, nerfs et muscles de son avant-bras sont prélevés ainsi qu’une veine de sa jambe droite. Les praticiens façonnent le tout en forme de tube qui prend l’apparence d’une verge.

 

Une pompe pour permettre l’érection

A la fin de l’année 2017, l’organe est rattaché à son bas ventre et le mois dernier, une pompe est installée afin de permettre l’érection. « J’ai passé 44 ans sans pénis et je me suis débrouillé pour ne pas avoir de sexe pendant tout ce temps […] Cela me permettra de faire partie intégrante de la société. »

Cinq ans et 55.000 euros d’argent public plus tard, Andrew va donc pouvoir entretenir ses premières relations sexuelles avec son amie, en respectant un délai de six semaines. Cerise sur le gâteau : « J’avais un bel avant-bras donc j’ai eu un pénis de bonne taille », a-t-il commenté.