« Pour un enseignement axé sur les besoins de nos enfants ». L’intitulé de la pétition n°2566 donne d’emblée le ton. Son auteur, Carla Carvalho Almeida, réclame à travers sa démarche certaines mesures permettant de « répondre aux besoins et aux différences individuelles des enfants ». Rappelons que le Luxembourg comptait à la rentrée de septembre 111.882 enfants, inscrits en écoles publiques et privées.

Mise en ligne le 17 janvier dernier, la pétition n’a depuis cessé, doucement mais sûrement, de prendre de l’ampleur pour afficher aujourd’hui plus de 4.050 signatures et ce, à encore deux semaines de son terme.

Réduire les effectifs

C’est la priorité principale de la pétitionnaire qui milite pour « une réduction sans exception de la taille des classes à un maximum de 16 écoliers par classe », y voyant là « un facteur essentiel pour un enseignement de qualité ».

Sur la question, le Luxembourg figure déjà parmi les bons élèves européens relevait l’été dernier Eurostat, dans une étude comparative du nombre d’élèves moyen par professeur au niveau primaire (appelé « enseignement fondamental » au Luxembourg) dans les pays de l’Union européenne.

Selon les dernières données de l’institut de statistiques européen, le Grand-duché comptait en 2019 en moyenne 9 élèves par professeur, juste derrière la Grèce (8,7 élèves), l’un des meilleurs résultats du Vieux Continent donc.

Dans la Grande Région, les voisins font largement moins bien avec une moyenne d’un enseignant pour 12,7 élèves en Belgique, 15,1 en Allemagne et même 18,7 pour les écoles primaires françaises.

L’Hexagone affichant les plus mauvaises statistiques de l’Europe des 27, juste après la Roumanie et ses 19,4 élèves par professeur.

En finir avec le contingent

Outre le nombre limite d’enfants par classe, Carla Carvalho Almeida espère également que sa pétition pourra remettre en question l’importance du contingent dans l’enseignement luxembourgeois.

Comme le rappelle le ministère de l’Éducation nationale du Grand-Duché, il s’agit là « de l’ensemble des leçons hebdomadaires d’enseignement que l’État attribue à une commune pour assurer l’enseignement dans ses écoles fondamentales ».

La pétitionnaire estime ainsi que « ce mode d’organisation scolaire est une méthode très complexe », privilégiant dans un avenir proche d’ouvrir un vaste chantier pour « construire un système qui puisse vraiment répondre aux besoins des enfants et aussi être capable de rendre justice ».

Avec précisément 4.057 signatures enregistrées le 14 février après-midi, la pétition a encore 13 jours pour faire atteindre les 4.500 en vue d’un éventuel débat à la Chambre des députés.

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