Et si Lydie Polfer était l’arbre qui cache la forêt ? Certes, l’élue DP dirige la plus grande ville du Grand-Duché. Elle est d’ailleurs la première femme à avoir été élue au poste de bourgmestre de Luxembourg-ville. Mais derrière elle, on compte bien peu de femmes aux commandes de la centaine de communes du pays. 16 actuellement!

Voilà bien là un « déséquilibre » dont Taina Bofferding (LSAP) entend bien s’emparer avant les prochaines élections communales de juin 2023. Aussi, la ministre de l’Egalité entre les hommes et les femmes entend inciter plus de dames et demoiselles à se lancer en politique, et particulièrement à l’échelon local.

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Pour cela, elle entend mobiliser les communes. Par leur biais, des sensibilisations pourraient avoir lieu sur l’ensemble du territoire. Les communes de Pétange, Boulaide, Grevenmacher, Niederanven et Roeser ont déjà validé leur participation ; les autres ne devraient pas tarder à s’engager.

Sur le site du ministère, il est aussi possible de regarder des témoignages. Des encouragements, de tous bords politiques, de bourgmestres, échevines, conseillères ou membres de parti invitant les filles et les femmes à se montrer plus présentes dans les instances.

Et si avec un taux de féminisation de ses bourgmestres de 15 %, le Luxembourg n’a rien d’un bon élève, dans les pays limitrophes la situation n’est guère plus réjouissante. Certes en France, 42% des élus locaux sont des femmes. Mais quand vient l’heure de désigner les maires, les urnes restent machistes. Reste qu’1 maire sur 5 dans l’Hexagone est une femme.

En Belgique, à l’issue des dernières communales de 2018, le ratio est passé à 18 % pour le poste de bourgmestre. Pourtant, dans le Royaume, un décret avait été pris en 2017 incitant à plus de parité. Le texte souhaitant qu’au niveau des bourgmestres et échevin(e)s du pays, un tiers de femmes soient représentées. Patience...

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