Mise à jour de l’article (22/07/18) : Video

“Images : SÉQUENCE Productions”.

De la dynamite pour détruire la centrale

A 9H15, les unités 4 et 5 seront basculées sur le côté sud du bâtiment chaudière à l’aide d’une procédure dite de « semi-foudroyage », qui consiste à dynamiter les fondations et poteaux d’un seul côté du bâtiment afin de le faire basculer.

Où aller pour observer le tir ?

Un point d’observation est proposé sur le parvis de la Mairie de Bousse, comprenant aussi une exposition retraçant l’histoire de la centrale et des cartes souvenirs du site emblématique.

Circulation perturbée et accès routier fermé

  • Un périmètre de 300 mètres de sécurité autour de la centrale sera mis en place, prenant en compte l’espace terrestre, fluvial et aérien, sera établi la veille, avec une fermeture définitive des accès le dimanche de 7h à 10h.
  • Une sirène de 100dB retentira quelques minutes avant le tir.
  • La circulation des routes D1, D60, D953 et D8 ne sera pas impactée. Seuls les axes partant de ces routes et menant u site seront interdits.
  • Les bretelles des autoroutes A30 et A31 (sorties 1, 37, 38) seront fermées.
  • La circulation normale sera rétablie dès la dissipation des éventuelles poussières.

Histoire de cette centrale thermique située à proximité du bassin sidérurgique de la Moselle

En 1950, cette centrale construite pour produire de l’électricité à partir des masses de gaz excédentaires des hauts-fourneaux des usines alentours, était l’œuvre de plusieurs sociétés sidérurgiques.

Au plus fort de son activité, la centrale sidérurgique de Richement (CSR) employait 500 personnes et produisait 2,5 milliards de KWh (415Mw), soit l’équivalent à l’époque du courant nécessaire pour une ville de 500.000 habitants.

Au total, 5 unités de production ont été créées entre 1954 et 1960.

En 1995, 3 unités de production ont été arrêtées, suivies des deux dernières en 2009.

L’abattage a débuté par les deux premières cheminées en 2007 et se terminera par les deux dernières unités du bloc usine ce dimanche 22 juillet 2018.

Réhabilitation du site de 52 hectares

Depuis l’arrêt définitif en 2010, avec le démontage du gazoduc, il faut compter une dizaine d’années pour transformer à nouveau de site. Plusieurs phases sont nécessaires comme par exemple, le désiamantage, la valorisation et le recyclage des matériaux, la dépollution etc.

Quelques chiffres qui peuvent donner le tournis :

  • 3.500 tonnes de briques enlevées
  • 16 tonnes de batteries recyclées
  • 5.500 points lumineux retirés
  • 100 tonnes de bois évacuées
  • 65 tonnes d’huiles recyclées
  • 1.000 plans numérisés
  • 426 détecteurs incendie retirés
  • 25.000 tonnes de béton recyclées