Qu’on y soit favorable ou non, tout le monde est bien forcé de composer avec l’acteur incontournable du secteur de l’hébergement qu’est aujourd’hui Airbnb. La plateforme est présente pour ainsi dire partout ou presque et le business va crescendo.

Selon une étude de la Commission européenne, celui-ci contribue à l’augmentation de l’activité touristique : les clients louent en effet les biens 2,1 fois plus de temps que dans les hôtels.

« La tendance se poursuivra dans les années à venir »

De plus en plus de personnes se tournent en effet vers ce type de logement. Le marché luxembourgeois ne fait pas exception à la règle et « on peut s’attendre à ce que la tendance se poursuivra dans les années à venir », fait remarquer la secrétaire d’Etat à l’Economie du pays, Francine Closener.

Cette dernière rétorque en effet à une question parlementaire posée par la députe Claudine Konsbrück dans laquelle elle s’interrogeait sur les règles régissant l’activité au Grand-Duché.

Mme Konsbrück rappelait en outre que les hôteliers français avaient à plusieurs reprises porté plainte contre Airbnb pour concurrence déloyale. Au Grand-Duché, leurs homologues, représentés par l’Horesca, estime que le nombre de nuitées via Airbnb s’élevait en 2017 à 250.000.

70.000 nuitées en 2017

Francine Closener a, en retour, avancé le chiffre de 70.000 nuitées enregistrées en Airbnb l’année précédente. Soit 2,3 % du total de réservations dénombrées annuellement, de l’ordre de 3 millions, tout secteur d’hébergement confondu.

D’autant que « certains professionnels (camping ou hôtel) utilisent également ces plateformes comme outil de vente pour une partie de leurs logements, ce qui constitue une partie des 70.000 nuitées réalisées », abonde la secrétaire d’Etat.

Selon un reportage de RTL, plus de 700 personnes louent leur habitation comme logement d’appoint au pays.

Par ailleurs, elle souligne que la situation locale est nettement différente de celles observées dans des villes comme Paris, Barcelone ou Amsterdam, prisées tout au long de l’année et pas seulement ponctuellement.

Concernant la réglementation de l’activité, une enquête est en cours actuellement et permettra de déterminer l’ampleur et les répercussions du phénomène ainsi que les recommandations tant politiques, que stratégiques et réglementaires à appliquer à l’économie collaborative du pays. Les résultats devraient être dévoilés au premier trimestre 2019.