Le futur, c’est maintenant ! La preuve : le ministère de l’Economie veut évoquer, à compter de ce 2 décembre, l’horizon 2050 avec toutes celles et ceux qui font et feront le Luxembourg. Une participation citoyenne pour, en somme, aider les dirigeants à fixer des programmes pour les décennies à venir.

En 2016 déjà, c’est l’étude de l’économiste-théoricien Jeremy Rifkin qui avait servi de ligne directrice aux politiques nationales mises en place par la coalition DP-LSAP-Déi Gréng.

Selon sa thèse de « troisième révolution industrielle », le gouvernement de Xavier Bettel avait orienté ses actions. Et cela que ce soit en matière de transports, d’habitat, d’investissements technologiques ou encore de développement durable.

Cette fois, les trois scénarios soumis à avis sont signés de la  direction Luxembourg Stratégie, organisme chargée de réaliser des études afin de, dixit le ministre Franz Fayot, «contribuer à transformer l’économie du pays ». Objectif fixé : plus de compétitivité, d’inclusivité et de résilience.

Qui peut donner son avis ?

« Toutes les personnes intéressées » peuvent se prononcer sur les perspectives évoquées. Un large éventail donc qui va des particuliers (grand-public, résidents et frontaliers) aux entreprises, associations, communes, élus.

L’enquête publique lancée ce 1er vendredi de décembre s’achèvera le 2e lundi de janvier prochain. Soit le 9 janvier 2023.

Comment se faire entendre ?

Propositions et avis de tous seront accueillis sur le net. Durant ces six semaines de consultation, il suffira de se rendre sur le site www.eco2050.lu. Y seront présentées les 3 hypothèses tracées par Luxembourg stratégie, et chacun aura la possibilité d’amender par ses idées les actions à mener.

D’où cet appel du ministère aux « jeunes générations » qui seront « les premières concernées par l’état de l’économie en 2050 ». N’empêche aucune limite d’âge n’est fixée pour participer. Pensionnés et futurs retraités peuvent donc cliquer aussi.

Qu’est-ce que tout cela va devenir ?

Consulter, c’est bien. Entendre, pas si mal. Mais le mieux serait que les politiques écoutent (et suivent) les préconisations exprimées. En attendant d’éventuelles mises en application de quelques suggestions, le ministre de l’Economie s’est engagé à rendre compte des échanges fin mars 2023. Soit sept mois avant les prochaines législatives qui redonneront un nouveau gouvernement (nouvelle majorité ?) au pays.

Avant cette présentation, Franz Fayot invitera « un groupe de personnes » parmi les répondants au questionnaire qui le souhaitent. Objet unique de la rencontre : l’avenir de l’économie du Luxembourg et son développement.

Quelles sont les 3 pistes retenues ?

Impossible de résumer en quelques lignes le trio de scénarios sur la table. Disons qu’ils se répartissent selon trois caractéristiques : la version « somnambule socio-économique », l’« optimisme techno-digital » et la « circularité bio-régionale ».

De l’avis même des économistes qui les ont rédigées, il s’agit là d’« histoires plausibles, distinctes, cohérentes, exploratoires et qualitatives ». Mais surtout amendables, d’où l’importance pour chacun d’apporter sa pierre aux réflexions en cours.

Pour que le débat soit le plus largement accessible, le site de consultation est proposé en langues française, luxembourgeoise et anglaise.

 

Suivez-nous sur Instagram