Il convient d’emblée de préciser que le note du Statec relève de l’hypothétique et s’appuie sur une famille dite « modèle », affublée de caractéristiques assez précises. Les théories excluent par ailleurs les aléas de la vie, impliquant des dépenses non comptabilisées dans les calculs finaux.

Ainsi, l’institut s’est attelé à déterminer les seuils pouvant être considérés comme « les revenus minimums (ou seuil de risque de pauvreté absolu) » permettant à divers types de ménage de vivre décemment au Luxembourg.

 

1.542 euros consacrés au logement

Pour la famille disons « cliché » composée de deux adultes salariés, âgés entre 40 et 45 ans, et de deux enfants, une fille de 14 ans fréquentant l’enseignement secondaire classique et un fils de 10 ans scolarisé dans l’enseignement fondamental, le revenu acceptable s’élève à 4.079 euros par mois, ce que le Statec nomme « budget de référence ».

A ceci près que ces derniers résident en ville (hors de la capitale) et usent majoritairement des transports en commun pour se déplacer.

Les principales dépenses mensuelles de ladite famille impliquent un loyer, pour un bien de 100 m2, à hauteur de 1.542 euros, un budget nourriture de 922 euros, une somme de 422 euros allouée à la mobilité et un pécule consacré à la vie sociale de 559 euros.

Encore faut-il préciser que les repas du midi soient pris à la cantine, qu’aucun des membres ne souffre d’allergies ou ne suit de régime alimentaire et que « la participation à la vie sociale » tient compte des activités culturelles et sportives ainsi que six sorties restaurant par an.

Vêtements, hygiène, santé, formation continue et besoins des enfants constituent le reste des dépenses.

« Aides étatiques insuffisantes »

Dans la même veine, l’étude s’est penché sur les « budgets de référence » pour les hommes ou femmes seul(e)s et les familles monoparentales. Avec 2.004 euros mensuels, les premiers nommés auraient besoin de 16 euros de plus que leurs homologues féminines (1.988 euros) pour vivre correctement. 

Par ailleurs, un homme avec un garçon de dix ans à charge, nécessiterait 2.621 euros tandis que 2.724 euros suffiraient à une femme et sa fille de 14 ans.

De ce postulat, le Statec arrive à la conclusion que les aides étatiques s’avèrent « insuffisantes pour mener une vie décente selon la méthodologie du budget de référence. »

En effet, en comparant le salaire social minimum (SSM) et le budget de référence, il apparaît que ce dernier est supérieur au SSM, dans lequel sont inclus allocations et prestations, dans le cas d’un adulte seul et d’une famille monoparentale.

Dans les autres cas, le budget de référence est inférieur au SSM mais pas significativement hormis dans le cas d’un couple salarié sans enfant.