Comme relaté il y a deux semaines sur lesfrontaliers.lu, le député Luxembourg Mars Di Bartolomeo souhaitait connaître les procédures de fonctionnement de la centrale de Cattenom au cas où la température de la Moselle était élevée.

A ce moment-là, EDF avait décidé d’arrêter deux réacteurs dans le sud de la France en raison des fortes chaleurs.

Idem en Allemagne, où la centrale de Grohnde avait temporairement réduit son activité en raison de la température de la Weser, rivière dans laquelle elle puise pour le refroidissement des réacteurs.

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D’après la réponse de la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, la température maximale de la Moselle, mesurée par la seule station de surveillance en continu basée à Palzem, a été de 26,4 °C le 26 juillet. Soit une température supérieure à celle de la Weser au moment de la réduction d’activité de la centrale la bordant (26 °C).

Rejet interdit au-delà de 30 °C

Aussi, Mme Dieschbourg a expliqué les conditions d’autorisations de l’exploitant à Cattenom, fixé par un arrêté de 2004.

Ainsi, quand la température de la Moselle est inférieure à 28 °C, la température de l’eau rejetée par la centrale doit également être inférieure à 28 °C.

Quand elle est comprise entre 28 °C et 30 °C, la température du rejet doit être inférieure à celle de la Moselle.

Au-delà des 30 °C relevés dans la Moselle, tout rejet est interdit. Dans tous les cas, « la température à l’aval du rejet, après mélange aux eaux de la Moselle, ne peut excéder de plus de 1,5 °C la température de la Moselle en amont. »

Aussi, les responsables de la centrale de Cattenom ont avisé un service du ministère de la Santé le 25 juillet, en pleine canicule. La température de la Moselle était alors de 25,86 °C en amont et de 25,76 °C en aval.

Seuls deux réacteurs fonctionnaient tandis que la centrale n’avait plus recours qu’au seul stock d’eau du lac de Mirgenbach.