Les Français, en majorité des Lorrains, sont plus de 100.000 à franchir chaque jour la frontière franco-luxembourgeoise pour le travail, pour des raisons qu’on ne présente plus.

Toutefois, si l’attractivité du Grand-Duché est indéniable comparée aux territoires français avoisinants, un autre voisin, plus grand par la taille, aimante aussi les travailleurs.

Ils sont près de 40.000 à faire la navette entre l’Allemagne et leur domicile dans l’Hexagone. Soit presqu’autant qu’il n’y a d’Allemands qui se déplacent jusqu’au Luxembourg.

Des emplois certes mais aussi de la précarité

Et ils sont souvent jeunes. Comme le souligne France Bleu, entre un taux de chômage chez les jeunes à 20 % côté français et un autre à 6 % outre-Rhin, le calcul est vite fait…

Surtout que la barrière de la langue est de moins en moins un obstacle, même pour les non-germanophones. Les employeurs allemands n’hésitent plus à financer des cours intensifs d’allemand à leurs salariés étrangers, histoire de les « fidéliser ».

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La raison étant que dans les territoires frontaliers comme le bassin rhénan, les besoins dans l’industrie, le BTP, la santé ou encore la plomberie sont importants.

Des programmes comme Erasmus + sans limite d’âge ou la bourse franco-allemande de l’emploi représentent des portes d’entrée sur le marché du travail germanique.

Des associations comme la plateforme emploi-allemagne.de, reconnue d’utilité publique, agissent comme des intermédiaires entre les personnes à la recherche d’un job en Allemagne et les offres sur le marché.

Bien évidemment, tout n’est pas aussi idyllique qu’il n’y paraît. Les bons chiffres de l’emploi sont un peu l’arbre qui cache la forêt. Nombreux sont en effet les actifs à cumuler deux jobs en raison du niveau des revenus. Une forme de précarité qui n’est, elle non plus, pas négligeable.

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