Créé en 1808 en France, le baccalauréat est un sujet régulièrement discuté dans les rangs de l’Education nationale et au sein de la population. Si bien qu’au fil des ans, il a connu de nombreuses réformes avec notamment la création des baccalauréats technologique et professionnel, respectivement en 1969 et 1987.

Ces dernières années, le taux de réussite cristallisait les critiques des observateurs, lesquels estimaient que l’épreuve était devenue trop simple.

Infographie: Zoom sur la réussite au baccalauréat | Statista

Ce mercredi, le ministre de l’Education nationale a dévoilé la nouvelle mouture de l’examen de fin d’études prévue pour juin 2021. Les élèves actuellement en classe de Troisième seront les premiers à l’expérimenter.

Davantage de contrôle continu

Actuellement, les baccalauréats général ou technologique, qui concernent 70% des candidats, comportent entre 12 et 16 matières. Dans trois ans, l’épreuve finale n’en comptera plus que quatre (dont le français en Première) en plus d’un grand oral, futur “oral de maturité”, d’une durée comprise entre 20 et 30 minutes et sur un sujet approfondi dès la Première.

Dès lors, les élèves plancheront sur deux disciplines majeures de leur choix au printemps. A la fin de l’année scolaire, ils se présenteront à deux autres évaluations communes : la philosophie et donc l’oral de maturité.

L’addition de ces résultats comptera pour 60% de la moyenne finale. Les autres 40% seront la somme des notes obtenues durant les deux dernières années de l’enseignement secondaire et lors des “bacs blancs” trimestriels. Soit un cursus davantage en contrôle continu.

L’objectif de cet aggiornamento en profondeur est de mieux représenter le niveau réel des élèves, de leur proposer un parcours allégé et personnalisé, tout en les préparant aux études supérieures où les taux d’échecs relevés lors des premières années, dans certains domaines, restent élevés.

Le système luxembourgeois un peu différent

Le système luxembourgeois a lui aussi été réformé à compter de l’année scolaire en cours pour la section enseignement secondaire classique (ESC), de la suivante pour l’enseignement secondaire général (ESG).

Dans les faits, le baccalauréat grand-ducal comprend six écrits et deux oraux contre entre sept et dix épreuves écrites selon les sections et trois oraux auparavant.

Pour être sanctionné du diplôme, le postulant doit présenter deux disciplines du volet “mathématiques et sciences”, trois dans celui de sa spécialisation et une de “formation générale”. Le résultat obtenu à l’examen final pour chaque matière vaut pour les deux tiers de la note annuelle de cette matière. La moyenne des notes de l’année pour cette même matière constitue le tiers restant.

Tous les autres cours sont évalués en contrôle continu et la moyenne obtenue pour chacun d’eux influence la certification et la mention ajoutée au diplôme.

Pas de baccalauréat en Belgique

Au Plat pays, le baccalauréat au sens de l’examen français ou luxembourgeois n’existe pas. Le certificat d’enseignement secondaire supérieure (CESS) est délivré au terme de la Sixième, également appelée Rhétorique (l’équivalent de la Terminale). 

La validation de l’enseignement secondaire ordinaire, organisé en trois phases ou “degrés”, se fait sur base du contrôle continu, à raison de deux examens par année scolaire. Des sessions de fin de cycle et des oraux font eégalement partie de programme. Pour chaque passage à l’année scolaire suivante, l’élève doit obtenir une moyenne d’au moins 50%.

Ceci étant, dans certains cas, les 50% ne suffisent pas notamment quand les matières importantes ne sont pas suffisamment maîtrisées. L’élève se plie alors à un examen de passage qui déterminera s’il rejoint le niveau supérieur ou non.