Pour lutter contre la pandémie de coronavirus et surtout enrayer sa propagation, de plus en plus de villes en France se mettent à désinfecter les rues ou le mobilier urbain.

Dans le Grand Est, des communes se lancent également dans la désinfection. Par exemple, la communauté de communes Pays Haut Val d’Alzette a décidé d’organiser une désinfection des espaces publics très fréquentés dans cette période de confinement.

Une désinfection utile pour les communes…

L’objectif de la comcom est d’intervenir sur les espaces publics encore soumis à la circulation des usagés comme les trottoirs devant les pharmacies, les cabinets médicaux, les boulangeries mais également le traitement du mobilier urbain dans ces périmètres : bancs, poubelles et abris de bus.

L’opération consiste à répandre avec un pulvérisateur à main une mousse très utilisée dans le monde agricole pour la désinfection des hangars et des lieux d’élevages. Les effets bactéricides, virucides, fongicides et sporicides du produit  ne présentent aucun danger pour les personnes, les animaux, le matériel et l’environnement.

…mais controversée par les scientifiques 

Les communes utilisent ces produits mais à ce jour, aucun avis scientifique français ne confirme son intérêt. D’autant que les biocides utilisés ne sont pas sans impact environnemental.

Plusieurs Agences régionales de santé ne recommandent pas, à ce stade, la désinfection extérieure ni même celle du mobilier urbain. Concernant les municipalités qui ont déjà franchi le pas : « On vérifie que les produits utilisés ont bien les bonnes autorisations de mise sur le marché à cet usage et, si c’est le cas, que l’efficacité des produits a été prouvée et que leur impact sur l’environnement a été analysé », a précisé la ministre de l’environnement.

Outre le débat autour de son utilité, la désinfection suscite aussi des craintes en matière d’environnement.  Les avertissements de l’agence régionale de santé, qui prévient que “l’aspersion de javel ou autre désinfectant est inutile tout en étant dangereuse pour l’environnement”, peinent à se faire entendre.

L’ARS rappelle en tout cas que le virus se transmet principalement par inhalation de gouttelettes lors de toux ou d’éternuement d’un patient infecté et par contact avec la bouche, le nez, ou les muqueuses des yeux. L’application des mesures de confinement et des mesures barrières individuelles reste donc le meilleur rempart contre une infection COVID-19.

Les dates prévues dans les 7 communes frontalières 

L’opération de désinfection se déroulera de 18h à 23h30 dans les communes de Villerupt : 6 et 7 avril, Boulange : 8 avril, Ottange : 9 avril, Thil : 14 avril, Russange : 15 avril, Aumetz : 16 avril et Rédange : 17 avril.

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