C’était la veille à peine. Lors de son intervention commune avec son homologue français, Edouard Philippe, Xavier Bettel avait réitéré « sa crainte » sur la centrale nucléaire de Cattenom.

Le lendemain, le Républicain Lorrain, révélait que des contenus sensibles concernant le site mosellan ainsi que ceux de Flamanville et Paluel, avaient été dérobés à Amnéville.

Deux clés USB non cryptées

Le mois dernier, un employé d’un sous-traitant d’EDF stationne son véhicule sur le parking du Snowhall. Des maraudeurs braquent l’automobile et s’emparent d’un ordinateur, d’un badge donnant accès au site de Cattenom et de deux clés USB.

L’ordinateur, protégé par un système de cryptage, a peu de chance d’être exploitable par une tierce personne.

Le prestataire a par ailleurs désactivé son identifiant au niveau national pour éviter une éventuelle intrusion des voleurs au sein d’une autre centrale du territoire.

En revanche, les deux clés, non sécurisées, contiennent, selon un expert contacté par le Républicain Lorrain, des données précises sur les réacteurs. Il pourrait notamment s’agir de schémas des systèmes de ventilation et de photographies prises à l’intérieur des lieux.

La police judiciaire mène actuellement l’enquête.

En service depuis 1986

Le Grand-Duché n’a jamais caché sa réticence à l’idée de se trouver à proximité de réacteurs, qui produisent l’équivalent de 75% de la consommation de la région Grand Est. Au point d’avoir élaboré un plan d’urgence en cas d’incident.

Les voisins allemands de la Sarre partagent par ailleurs le point de vue luxembourgeois.

Les incidents, de moindre gravité, surviennent régulièrement sur le site mis en service en 1986.

Dernier évènement médiatisé en date, le procès de militants de Greenpeace qui s’étaient introduits sur le site de Cattenom d’où ils avaient tiré un feu d’artifice.