« Une super qualité, une quantité décente et des raisins sains partout. » Le conseiller viticole de la coopérative Domaines Vinsmoselles, Harald Beck, donne le ton, en ce début de vendange au Grand-Duché de Luxembourg, tout comme dans le département mosellan du voisin français.

Son enthousiasme fait écho à celui d’un autre acteur de la viticulture luxembourgeoise, l’Institut Viti-vinicole (IVV), basé à Remich et créé en 1925 « en réponse à la propagation de maladies fongiques et d’organismes nuisibles », précise le site du gouvernement, auquel l’IVV est rattaché.

Invité sur France Bleu Lorraine lundi, un employé de l’IVV confirme le bon cru 2018, en termes de climat. L’absence de gelées printanières et destructives a épargné les vignes, le printemps d’abord humide puis ensoleillé a contribué à une floraison précoce, les fortes précipitations survenues en juin ont alimenté les sols et les pieds, la vague de sécheresse a favorisé le développement aromatique des raisins, qui ont conservé leur sucre.

L’alternance jours de pluie-jours secs accompagnée de nuits fraîches a fait le reste. Dans le même temps, aucune maladie ravageuse comme le mildiou n’a sévi durant la période de pousse.

En somme, tout présage à ce que 2018 soit une année généreuse pour le vignoble local.

Les viticulteurs s’attendent donc à remplir les caves, contrairement aux deux années précédentes, pauvres en récolte.

 

Des vins AOP

Bien qu’on ne le mentionne pas d’emblée, sûrement car il s’active dans l’ombre de son voisin français, le Luxembourg reste un acteur renommé dans le domaine du vin.

Les 1.300 hectares de vignobles luxembourgeois s’étendent sur 42 km le long de la Moselle. Depuis 2015, les vins du pays arborent fièrement le label « Moselle luxembourgeoise-Appellation d’origine protégée (AOP) ».

Neuf cépages composent le vignoble parmi lesquels l’Auxerrois, le Pinot blanc, le Pinot gris (39,5 % du vignoble total à eux trois), le Chardonnay et le Riesling, considéré comme le « roi des vins » du Luxembourg.

Les plantations diffèrent selon qu’elles soient cultivées au nord ou au sud du pays en raison de la composition des sols. Les vins plus fins sont issus du nord tandis que les plus gras résultent des récoltes sudistes.

Un chapitre est d’ailleurs consacré à la production grand-ducale dans le prestigieux Guide Hachette des vins.

Place donc aux quelques semaines épuisantes des vendanges. Et après l’effort, le réconfort…