Ça ne s’arrête plus sur le site petitions.lu qui dénombre actuellement 43 pétitions en ligne. Les dix dernières ont jusqu’au 24 avril prochain pour récolter a minima 4.500 soutiens afin d’espérer pouvoir être débattues à la Chambre des députés. Parmi elles, deux concernent l’alimentaire.

Insectes et TVA

Se voulant une réponse concrète au contexte inflationniste actuel, la pétition 2660 vise à rendre plus accessible les aliments définis comme « indispensables » selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé. Le pétitionnaire, Baudouin Michel Simon Schinker, entend « réduire le coût des aliments ainsi que la charge du budget mensuel (dédié aux courses alimentaires) de chaque personne ».

Et parmi ces aliments, il y a peu de chance d’en trouver avec des farines d’insectes dans leur composition. Cependant, si tel était le cas, Sylvie Philipp, avec sa pétition (numéro 2653), espère bien qu’à terme ces produits devront afficher un étiquetage spécial, bien visible sur le devant de l’emballage.

De quoi parle-t-on ?

Il est question ici « de tous les aliments contenant des farines d’insectes ou des huiles de grillons domestiques, des vers de farine, des criquets errants ou encore des scolytes des céréales. » Dans ses motivations, l’auteure de la pétition évoque « le danger potentiel pour la santé de tout être humain en raison de la chitine (une molécule de la famille des glucides que l’on trouve chez les insectes) » contenue dans ces aliments.

Sylvie Philipp pointe également du doigt les « éventuelles impuretés, les pesticides et les traces de métaux lourds que l’on pourrait trouver dans ces aliments » avant de rappeler qu’utiliser ces farines d’origines animales « n’est ni éthiquement ni moralement acceptable dans les aliments végétariens et végétaliens ».

En écho à l’actualité

Si le sujet rebondit aujourd’hui, c’est probablement parce que la Commission européenne vient d’autoriser (fin février dernier) la vente de poudre de grillons domestiques dans ses pays membres.

Ces insectes peuvent désormais être utilisés dans la fabrication de produits alimentaires. Citons entre autres le pain, les biscuits, les pizzas, certaines confiseries et même plusieurs boissons comme la bière.

Si le règlement de Bruxelles s’applique de fait au Luxembourg, l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) précise heureusement que « les produits devront être étiquetés de manière appropriée ». Nul doute qu’avec sa pétition, Sylvie Philipp s’en assurera…

 

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