« Veuillez éteindre vos téléphones portables et vos appareils électroniques pendant le décollage de l’appareil. » N’importe quel passager dans l’avion connaît le refrain voire la réprimande de l’hôtesse lorsqu’il a tenté insidieusement de déroger à la règle.

Eviter les (légères) interférences avec les systèmes de communication de l’engin au décollage et à l’atterrissage, même si le signal d’un smartphone n’a, pour ainsi dire, qu’une chance infime d’enrayer la mécanique, c’est la raison la plus répandue.  

Maintenir l’attention des voyageurs pendant que le personnel à bord indique les consignes de sécurité, c’est sans doute l’argument le plus pertinent.

Mais voilà, l’évolution fait son chemin et le transport aérien ne fait pas exception à la règle. Le fameux et bien nommé « mode-avion » n’aura bientôt de valeur que sa « légende ».

Une offre plus répandue aux Etats-Unis

Le Wi-fi haut débit débarquera en effet dans les cabines d’ici l’été. Une dizaine de compagnies (Emirates, Qatar Airways, Etihad, Turkish Airlines, Lufthansa…) offrent déjà cette possibilité à une minorité d’itinérants sur des vols long-courriers, bien souvent installés en « classe affaire. »

Capacité plus largement développée aux Etats-Unis, la connexion sera à l’avenir étendue à l’ensemble des navigants intra-européens, certainement sous forme d’options payantes, comme c’est déjà le cas. En revanche, le débit disponible à bord, actuellement compris entre 1 et 2Mb/s, sera nettement supérieur, de l’ordre de 60 à 75 Mb/s.

Diversification des revenus pour les compagnies

Une innovation permise par la société britannique de télécommunication, Inmarsat, en partenariat avec Deutsche Telekom, qui a baptisé son balisage « European Aviation Network » (EAN). Le réseau satellitaire préexistant sera désormais associé à celui des plus de 300 stations terrestres répartis sur le continent.

Le nouveau service, s’il révolutionnera quelque peu l’offre passagère, constitue une opportunité de diversification des revenus pour les compagnies aériennes.

La British Airways et ses filiales seront les premières à équiper leurs flottes du nouvel équipement. Leurs homologues européennes, Airbus notamment, leur emboîteront ensuite le pas.