Le ministre Claude Meisch a rappelé que la pandémie allait très probablement durer : « Nous devons apprendre à vivre avec, apprendre à enseigner et étudier avec. L’objectif est de garantir un maximum le droit à l’éducation et un maximum de sécurité pour les élèves et les enseignants. Il faut des règles claires pour que les écoles fonctionnent le plus normalement possible »

Une rentrée sous le signe du Covid-19

Cette étude a été réalisée par une équipe multidisciplinaire de scientifiques et de pédagogues. Elle a pour objectif d’analyser la situation des infections et des contaminations au sein des écoles du pays, telle qu’elle s’est développée suite à la reprise des cours (4 mai), d’abord en groupes restreints, puis en classes complètes.

Elle va permettre d’orienter la préparation de la rentrée scolaire 2020/2021, une rentrée qui devra se faire sous le signe de la Covid-19 et de mesures de protection adaptées et adaptables.

Une étude terrain

Cette étude a donc porté sur 93 150 élèves répartis dans les différents établissements du pays (publics, suivant le programme national et international, privés suivant le programme national) et 11 667 enseignants sur la période de mars à juillet.

Elle se fonde sur l’état actuel des connaissances scientifiques sur la Covid-19, des comparaisons statistiques entre la population générale et la population scolaire au Luxembourg et l’analyse des cas de quarantaine dans le cadre du contact tracing.

Quels sont les premiers constats ?

  • Malgré la présence de personnes contagieuses, le risque de transmission intra-scolaire a jusqu’à présent été limité et insuffisant pour produire des regroupements de cas importants.
  • Ce risque de transmission intra-scolaire faible ne peut pas être dissocié des mesures strictes de santé publique mises en place (gestes barrière, séparation de classes, accès large aux tests, isolement rapide des cas, mise en quarantaine des contacts).
  • Comme dans d’autres pays, le risque de complications et d’hospitalisations est faible chez les jeunes.
  • Depuis mi-juin, l’incidence chez les enseignants est similaire, voire légèrement inférieure à celle de la population professionnellement active.
  • L’augmentation de la prévalence dans la population générale a entraîné une augmentation de personnes positives (élèves et enseignants) présentes dans le milieu scolaire (>100 personnes depuis mi-juin).

En conclusion, l’école ne semble pas constituer un milieu de propagation majeur.

Que faut-il retenir pour cette rentrée ?

  • Un maximum de présence en classe, dans le respect des mesures sanitaires qui s’imposent ;
  • Un dispositif de mesures de soutien pour les élèves qui en ont besoin afin d’éviter une augmentation des inégalités scolaires ;
  • Le perfectionnement de l’enseignement à distance pour les élèves vulnérables qui ne pourront être présents physiquement ;
  • La diffusion de recommandations sanitaires, élaborées par la direction de la santé, aux écoles et aux structures d’éducation tenant compte des différents contextes éducatifs et des âges ;
  • La sensibilisation des enfants et des jeunes aux règles d’hygiène, celle des parents sur les mesures à prendre en cas de symptômes ;
  • La mise en œuvre d’une approche flexible, différenciée à l’échelle locale, selon l’évolution de la maladie (p.ex. quarantaine pour une classe si un cas positif/ fermeture possible d’un bâtiment si plusieurs classes concernées; gestes barrière plus stricts, etc.).

Le ministre de l’Education souhaite désormais discuter des résultats de cette étude durant les semaines à venir avec les différents partenaires afin de présenter à la fin du mois un modèle comprenant plusieurs étapes pour la prochaine année scolaire.

Lire Covid-19 : les mesures restrictives seront-elles allégées à la rentrée ?