Qu’est-ce que c’est ?

L’appellation est fabriquée par contraction de deux mots américains : fabrication et laboratory. À mi-chemin entre l’atelier et le laboratoire, c’est un centre de ressources où l’on trouve des machines-outils pilotées par informatique, des imprimantes 3D, des appareils perfectionnés, des dispositifs mécaniques, de l’outillage… Cette offre est accompagnée d’une documentation considérable, sous toutes ses formes classiques : « papier », virtuelle… mais aussi « humaine » : guidance, préceptorat, aide personnelle, collaborations, échanges, mutualisation des savoirs et des savoir-faire…

Pour quoi faire ?

D’abord pour fabriquer des « trucs » et des « machins », de l’objet décoratif à la prothèse, en passant par le prototype. Mais aussi pour « bricoler », perfectionner voire réparer les objets courants de la vie de tous les jours.

Ce n’est pas seulement l’objet fabriqué qui est le but de l’activité. Ce sont surtout la conception, la recherche de procédés, le perfectionnement technique… Avant tout, chacun est là pour apprendre et se perfectionner !

Ce lieu est donc ouvert aux bricoleurs, aux artistes, aux étudiants, aux entrepreneurs, aux curieux, aux artisans… Ni l’âge, ni le métier de chacun n’a d’importance.

La Charte du MIT (Massachusetts Institute of Technology).

Vers 1998, Neil Gershenfeld a posé quelques règles qu’on doit respecter pour appartenir au très actif réseau mondial des Fab Labs :

– proposer une assistance opérationnelle pour développer l’inventivité,

– partager les connaissances et les savoir-faire,

– veiller à la sécurité de chacun,

– apporter son concours à l’entretien,

– laisser les découvertes accessibles (open source) même lorsqu’elles sont vendues,

– aider éventuellement les entreprises à « incuber » leurs projets…

Le financement.

Il faut acquérir des outils coûteux, louer un local assez vaste, couvrir les frais d’entretien et les fournitures… Pour cela, les Fab Labs n’ont pas tous la même stratégie.

Certains sont financés par des particuliers ou des entreprises qui « récupèrent » leur mise en louant occasionnellement des locaux, des machines, en prenant un droit d’auteur sur les découvertes incubées… D’autres partent à la recherche de subventions, courant ainsi le risque d’une certaine dépendance… Enfin, le crowdfunding, financement participatif, ouvre actuellement de belles perspectives.