Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette journée internationale des droits des femmes intervient dans un climat assez délétère.

Rares sont les jours qui passent sans que ne soit relayée une plainte pour harcèlement, dont l’affaire Weinstein a été le déclencheur, pour viol (à l’encontre de Tariq Ramadan ou Gérald Darmanin entre autres).

En 2018, certains pays dans le monde, comme le Malawi, consacre le viol tandis que d’autres, en Malaisie ou en Indonésie par exemple, exonèrent les coupables dès lors qu’ils se marient avec leur épouse.

C’était encore le cas au Liban, en Tunisie et en Jordanie avant que ces derniers ne révisent enfin la loi l’année dernière. Le Maroc en 2014 et l’Egypte en 1999 avaient ouvert la voie. En Arabie Saoudite, souvent cité pour sa rigidité et son traitement des femmes, celles-ci viennent de se voir autoriser de conduire en voiture.

Dans la vie professionnelle, les « puissants » de ce monde sont encore majoritairement des hommes et l’égalité salariale n’est que très peu répandue. Une caractéristique dont notamment le Luxembourg et la Belgique ont pris à bras-le-corps.

Peut mieux faire pour la France

En compilant onze critères (représentation parlementaire, accès à l’éducation, aux téléphones mobiles, inclusion financière, discriminations légales, taux d’emploi, victimes de violence etc), le Georgetown Institute for Women a publié un index inédit aux Nations Unies, le Women, Peace and Security Index (WPS).

Il évalue ainsi, en fonction des résultats obtenus pour chacun des indicateurs dans 153 Etats, quels sont les meilleurs et les pires pour vivre en tant que femmes.

Infographie: Les meilleurs et les pires pays pour les femmes | Statista

L’Islande, qui vient d’adopter une loi obligeant les entreprises de plus de 25 salariés à payer de manière égale hommes et femmes sous peine d’amende, arrive en tête du classement, devant la Norvège et la Suisse.

Tout en bas, des pays en guerre et même en déliquescence ferment la marche. Rien d’étonnant, fort malheureusement, d’y retrouver la République centrafricaine (où l’armée française est engagée et soupçonnée, jusqu’à un récent non-lieu, de viols sur des enfants), le Pakistan, l’Afghanistan et surtout la Syrie.  

Pour ce qui est de la Grande Région, le premier représentant est la Belgique (10ème) devant l’Allemagne (12ème), le Luxembourg (15ème) et la France (21ème).

Signe que le combat féministe est loin d’être terminé.