Sur les dix dernières années, la croissance de la population est due à un peu plus de 80% aux migrations. Les résidants non luxembourgeois sont en grande partie des personnes jeunes en âge de travailler et de procréer, ils « rajeunissent » la structure d’âge de la population du Grand-Duché.

Le nombre d’étrangers venant d’Italie, Allemagne, France ou Belgique augmente fortement au cours des années, et cela plus particulièrement à partir des années 1980. La part de ces autres nationalités dans le solde migratoire passe de 26.5% en 1990 à 70.5% en 2019.

Les Français représentent, en 2019, 14.8% des migrants. Les Italiens et les Portugais, représentent respectivement 9.2% et 8.9% des migrants. En 1990, ces trois nationalités représentaient 59.7% des migrations (32.9% en 2019).

Les Portugais dépassés par les Français !

Depuis 2014, le solde migratoire des Français est supérieur à celui des Portugais et les ressortissants français constituent, de nos jours, la première nationalité parmi les migrants. En 2019, le solde migratoire des Français est de plus de 1 637.

3 nationalités non-européennes 

Il et à observer que les Indiens sont la première nationalité non-européenne à vivre au Grand-Duché et deux autres nationalités, les Erythréens (pays du nord-est de l’Afrique) et les Brésiliens.

Le facteur principal pour immigrer au Grand-Duché est le travail 

Le facteur principal pour immigrer au Grand-Duché est donc le travail. Les migrations en raison d’activité lucrative dépendent en premier lieu de la conjoncture économique au Luxembourg (crise ou forte croissance, manque d’employés qualifiés, etc.).

Elles dépendent également de la situation socio-économique des pays de départ (chômage élevé, différences importantes entre les niveaux de salaires, manque de postes disponibles dans un domaine particulier, etc.).

D’autres facteurs favorisent la venue au Grand-Duché : la proximité des pays voisins et les navetteurs de ces pays, les réseaux familiaux ou de voisinage, les informations sur la conjoncture du Luxembourg, l’existence d’une certaine tradition migratoire, comme celle entre le Luxembourg et le Portugal….

Quelles sont les communes choisies ?

L’immigration vers le Grand-Duché ne se fait pas de manière homogène à travers le territoire national. Il y a des communes qui sont plus enclin à accueillir des immigrants que d’autres.

Si on regarde le nombre annuel moyen d’immigrants qui se sont installés chaque année sur la période 2010-2019, ce sont évidemment les communes les plus peuplées qui sortent du lot. La ville de Luxembourg (9 495), Esch-sur-Alzette (1 396) et Differdange (806) présentent le plus d’immigrants.

Uniquement dix communes présentent un taux d’immigration supérieur à la moyenne nationale dont cinq de ces communes se trouvent dans l’agglomération de la ville de Luxembourg : Luxembourg (83.8%), Strassen (70.1%), Bertrange (42.7%), Kopstal (42.9%) et Hesperange (42.1%).

Les autres communes sont plus dispersées sur le territoire national et ont toutes (sauf Esch-sur-Alzette), un caractère rural : Berdorf (61.9%), Bourscheid (52.6%), Weiswampach (45.3%), Esch-sur-Alzette (41.5%) et Esch-sur-Sûre (40.4%).

Une concentration des immigrés dans la capitale et ses alentours 

 

Ou s’installent les nouveaux arrivants ?

Les nouveaux arrivants ont souvent tendance à s’installer dans un premier temps à proximité des grands pôles d’emplois de la ville de Luxembourg et de ses communes environnantes.

L’analyse des migrations internes (migrations à l’intérieur du pays) montre qu’il y a, souvent, par la suite une re localisation vers des communes plus rurales. Le prix moins élevé des logements et des terrains à bâtir y joue un rôle.

Lire Conseils et bonnes pratiques pour télétravailler à la maison