En suédois, on appelle cela le « Flygskam ». Pourquoi s’amuser à traduire en suédois ? Parce que c’est dans le pays scandinave que se répand comme une trainée de poudre la « honte de prendre l’avion ».

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Un dégoût consécutif aux mouvements de défense du climat dans un Etat où les habitants prennent cinq fois plus l’avion que la moyenne mondiale. Monter à bord d’un avion est devenu, pour ces personnes, synonyme de destruction de la planète.

Trajets rallongés

Alors les gens se tournent vers un autre mode de transport, largement moins polluant : le train. Et ils en sont fiers. Ça s’appelle le « trainBrag ».

Alors évidemment, pour ce territoire nordique un peu excentré, les voyages sont indubitablement rallongés.

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Résultat, soit les trajets prennent plusieurs jours pour les plus déterminés, soit les destinations changent.

Au lieu d’aller en Espagne, on se tourne plutôt vers la Pologne, comme le rapporte une touriste citée par la RTBF. Pas la même ambiance, pas le même climat, pas le même tout. Mais la conviction semble l’emporter chez les adeptes de ce « mouvement ».

Résultats visibles en Suède

Un salon du « Flygskam » s’est même tenu à Stockholm à la fin du mois de mars. Sur place, les visiteurs ont pu y échanger des « tips » pour voyager plus facilement via le rail.

De véritables communautés émergent d’ailleurs sur Facebook, à l’instar du groupe créé par une certaine Susanna Elfors, qui compte près de 75.000 inscrits.

Si la tendance commence à se répandre à l’internationale, la Suède a déjà constaté l’impact sur son territoire : en un an, le nombre de voyageurs aériens a diminué tandis que celui des passagers de train a grimpé dans les principales métropoles du pays.

La résolution contre le confort. Quand on dit que les pays du Nord ont toujours une longueur d’avance…

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