Le temps où le litre de diesel pointait sous la barre symbolique de l’euro n’est pas si éloigné au Grand-Duché. Au mois de février, il fut affiché quelques temps à 0,99 cts/l tandis que l’essence se vendait peu ou prou au même tarif que le gasoil maintenant.

Depuis, à la période faste a succédé une période de hausses successives. Si bien que les automobilistes doivent actuellement déboursé 1,169 € pour un litre de « B7 », néo dénomination du diesel, et plus ou moins 1,30 € pour un litre « d’E5 » jusqu’aux récentes baisses (encore 1,278 € pour le SP95 et 1,336 € pour le SP98 il y a peu). Actuellement, le SP 95 se vend à 1.219 €/l et le SP 98 à 1,285 €/l.

Une flambée significative, près de 20 centimes d’écart, en seulement quelques mois qui s’en ressent au moment de passer à la caisse. Pour l’heure, le tarif du B7 demeure assez nettement en deçà de celui de l’E5.

20 à 50 % des stations-services en Lorraine

Une observation qui paraît normale mais qui n’est plus forcément la norme chez le voisin français. Dans un département sur cinq, le diesel y est désormais plus cher que l’essence !

Une enquête du quotidien Le Parisien s’est attardée précisément sur le phénomène à l’œuvre et apprend que celui-ci n’est pas le fait de mesures récentes mais d’un processus entamé il y a une vingtaine d’année.

Depuis, les gouvernements successifs ont tous œuvré dans le sens d’un « rattrapage fiscal » visant à une convergence des prix des carburants.

Le Parisien révèle ainsi que 2.089 des 9.902 stations répertoriées sur le territoire du pays commercialisent ainsi le diesel à un prix supérieur au SP95.

Et d’après le canard, la région Lorraine serait particulièrement concernée par la tendance : 20 à 50 % des stations-services s’y seraient conformées et proposent le diesel à un prix supérieur ou égal à l’essence.

Une pilule dure à avaler quand le diesel a longtemps été vanté comme étant plus économique l’essence. A fortiori dans un pays où 80 % du parc automobile carbure au gasoil.